Publié dans Société

Circulation dans la Capitale - Les agents de Police s’avouent vaincus

Publié le mercredi, 10 avril 2019

La situation dans la Capitale est plus ou moins compliquée, et ce, depuis plusieurs années. Incompétence des agents de circulations ou bien tout simplement incivisme des usagers de la route ? La question se pose toujours et pourtant nous sommes déjà en 2019, où contrairement à la technologie, la façon de penser et d’agir des gens n’a pas évolué. En effet, c’est la gabegie totale à Antananarivo. Les automobilistes et les chauffeurs de véhicule de transport public font ce que bon leur semble malgré la présence des agents de la circulation, à savoir les polices de la route, les policiers municipaux ou encore les  « quartiers mobiles » dans certains lieux. Normalement, ces derniers devront non seulement se charger du bon fonctionnement de la circulation à savoir sa fluidité, renforcer la sécurité routière, mais également s’assurer que tous les usagers respectent le Code de la route et les règlements déjà en place.


« Nous sommes à Madagascar, il ne faut pas l’oublier. Le respect de la loi n’est pas une priorité pour tous, malgré la présence des Forces de l’ordre sur les routes. En effet, tout le monde ne fait qu’à sa tête et pourtant, les missions des agents de la circulation sont bien définis, du moins théoriquement. Les usagers de la route, y compris les piétons, profitent de cette anarchie et cela provoque les bouchons un peu partout dans la Capitale », explique un usager victime quotidiennement des embouteillages à Antananarivo. Et lui d’ajouter : « il faut noter que dans les autres pays, la mission principale des agents de la circulation est de contribuer activement à la réalisation des objectifs en matière de sécurité routière. Pour ce faire, ces agents participent à différentes activités et opérations comme l’opération "alcool au volant", le programme de prévention et d’intervention visant à assurer le respect du Code de la sécurité routière et, par ce fait même, la sécurité de l’ensemble des usagers de la route comme les piétons, cyclistes et automobilistes. A nous de voir si ce dispositif existe à Madagascar ».
« Hors-la-loi »
Effectivement, il faut dire que les agents de circulation s’avouent complètement vaincus face à la situation. Pas de prise de responsabilité, malgré les lois et les décrets en vigueur, comme l’interdiction de circulation des charrettes et pousse-pousse dans la Capitale durant la journée, défense de téléphoner, fumer ou boire au volant, transporter en surnombre pour les « taxi-be » et bien d’autres. On peut d’ailleurs observer que ces pratiques existent toujours et les usagers n’ont presque plus peur d’enfreindre la loi. Les bus continuent de s’arrêter partout et provoquent des embouteillages sur les arrêts de bus, les trottoirs servent toujours de parking comme c’est le cas à Andrefan’Ambohijanahary et Soanierana, les abus de priorité sont toujours d’actualité, les bouchons se trouvent toujours partout à cause des charrettes et des voitures en panne, et surtout les accidents se multiplient. On peut dire que les agents de la sécurité sont à bout de souffle. Ils sont incapables de prendre leur part de responsabilité face aux « hors-la-loi » qui ignorent les règlements.  Quoi qu’il en soit, la circulation dans la Capitale est loin de devenir un paradis. Lieux de stress quotidien, les routes sont les théâtres d’incivilité. Pour résoudre ce problème, les usagers devraient êtres conscients que la sécurité routière et son bon fonctionnement - entre autres la fluidité du trafic - ne dépendent pas seulement des agents de sécurité mais aussi d’eux. Deux et quatre roues, camions, piétons, marchands de rue et tout usager de la route devront prendre leur part de responsabilité.
T.A.

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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