Publié dans Société

Commissariat central d’Ihosy - Des émeutiers tentent le forcing

Publié le mercredi, 24 avril 2019

Ihosy était en état d’alerte maximale ! Hier, le commissariat central de cette ville était le théâtre d’une violente manifestation. Un groupe d’individus particulièrement survoltés a menacé de s’en prendre  au local. Leur but : faire pression, sinon forcer les Forces de l’ordre afin qu’elles leur  livrent l’assassin d’un jeune coiffeur local. Vers 5h du matin hier en effet, la Police a réussi à arrêter l’auteur supposé de l’acte pour le placer en garde à vue au commissariat central. Du coup, les émeutiers se sont rués à l’endroit dans l’objectif de faire une vindicte populaire. Parmi les émeutiers, des membres de la famille de la victime notamment.

Se conformant à la consigne qui prône la légitime défense dans pareille situation où  le risque réel d’une invasion du commissariat par ces émeutiers, sans parler de la tentative de vindicte populaire, n’était pas à minimiser, les agents des Forces de l’ordre déployés au commissariat, ont dû utiliser des bombes lacrymogènes mais aussi procéder à des tirs de dissuasion afin de refouler les manifestants.

Récemment, la Police donne sa version officielle des faits.Tout aurait commencé par une bagarre qui a éclaté entre quelques jeunes hommes vers minuit le lundi de Pâques dans le centre de la ville d’Ihosy. Une rixe au cours de laquelle l’un des protagonistes a reçu un coup de couteau, qui ne pouvait être que fatal pour la victime. Là, le suspect n’était donc pas encore arrêté.

Aveuglés de colère et de vengeance, les membres de la famille de la victime ont séquestré les parents du jeune homme, celui qui est soupçonné du meurtre dans un endroit non rapporté. A leur tour, les proches du présumé assassin ont, vers 1h du matin, alerté la Police. Des éléments de cette force, étaient intervenus pour la médiation. Les Forces de l’ordre ont rempli leur mission car les proches du jeune homme poignardé, ont reconnu qu’ils ne pourront pas outrepasser la loi.  Du coup, ils ont accepté de relâcher aussi les parents du présumé meurtrier.

De son côté, la Police a interpellé le suspect dans l’affaire. Les procédures d’enquête ont été particulièrement accélérées, histoire d’apaiser les esprits dans les deux camps. Le procureur a donné ses directives afin de placer rapidement le suspect en détention provisoire sitôt l’enquête terminée.

Malgré toutes ces mesures prises, cela n’a donc pas empêché ces émeutiers mais surtout aussi les proches de la victime à venir massivement devant le commissariat central pour se manifester violemment, hier. Ce qui a poussé la Police à intervenir avec des jets de gaz lacrymogène et des tirs de dissuasion pour restaurer le calme. L’organisation mixte de conception (OMC) locale a pris en main l’affaire tandis que le prévenu était transféré à Fianarantsoa. A Ihosy, le calme est progressivement rétabli malgré la présence de quelques groupes d’individus éparpillés à travers les rues de la cité.

Franck Roland

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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