Publié dans Société

Fafah Mahaleo - Un adieu émouvant de la population

Publié le mercredi, 23 octobre 2019

La disparition de Famantanantsoa Rajaonarison, dit Fafah, ce légendaire artiste malagasy, avait créé un grand émoi dans le pays. Avant-hier et hier, le public a toujours répondu présent pour lui rendre un dernier hommage. Et hier, lors du passage de sa dépouille au Palais des sports et de la culture à Mahamasina, c’est toute une foule émue qui a tenu à saluer cette voix d’or du groupe Mahalaeo. L’Etat malagasy, à travers le Premier ministre Ntsay Christian, l’a élevé au rang du Grand Officier de l’Ordre national nalagasy à titre posthume. Pendant quelques minutes, la voix sublime de Fafah dans « Ise kely », « Jamba », a mené le public et ses amis artistes vers les cinquante ans de souvenir et d’union.

Après ce dernier hommage, la dépouille a quitté le Palais avec la célèbre chanson du groupe, intitulée « Veloma ry fahazazana », chantée à tue-tête par l’assistance. Elle a été par la suite transportée à Rangaina Ilafy où elle reposera en paix dans son caveau familial aux côtés de ses parents et proches, après un culte au temple FJKM Faravohitra où Fafah faisait partie de la chorale « Amboaram-peo ».

Dans la nuit de mardi, les fans et artistes se sont donnés rendez-vous au jardin d’Andohalo pour une veillée, malgré les fortes pluies qui se sont abattues. Ils ne se sont quittés qu’à 4h du matin. D’après Bekoto, membre du groupe Mahaleo, c’est dans ce quartier d’Andohalo que l’histoire du groupe a commencé. « A cette époque, nous étions encore très jeunes jeunes, loin de notre ville natale. C’est la famille de Fafah qui nous a aidés à concrétiser nos rêves. Elle nous a accueillis et  sponsorisés », raconte-t-il. Malgré ce nuage qui assombrit le ciel, la vie continue toujours », avance Bekoto. Cependant, les spectacles du groupe Mahaleo seront suspendus pour y laisser place à une exposition rendant hommage aux membres du groupe qui sont déjà partis et les cinquante ans d’existence de ce groupe. Cette exposition se tiendra bientôt.

L’irremplaçable

D’après Bekoto, le prochain spectacle du groupe Mahaleo est prévu pour l’année 2022. « Cependant, Fafah nous a dit qu’il voulait chanter à Antsirabe. Il a tant insisté que personne n’a pas pu l’en empêcher. Nous avons ainsi décidé de réaliser un spectacle à Antsirabe, notre ville natale. Et c’est la dernière fois qu’il s’est rendu là-bas », se souvient-il. « Actuellement, nous n’assisterons donc plus à un spectacle de Bekoto et Fafah. Pour nous, personne ne peut prendre la place de Fafah dans notre groupe, autant sa voix qu’au niveau de la maîtrise des paroles de chansons. En son absence, nous sommes devenus comme des enfants qui commencent à peine à marcher », ajoute Bekoto.

Fafah est décédé le dimanche 20 octobre suite à un arrêt cardiaque. D’après toujours Bekoto, il a été admis à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Jeudi et vendredi derniers, il a déjà été en pleine forme et s’apprêtait même à chanter de nouveau. Pourtant, le samedi, il a fait une rechute pour ne plus se réveiller de son coma.

Recueillis par Anatra R. 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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