Un homme de 45 ans, trempé dans différentes opérations d’escroquerie, avait été arrêté par la Brigade criminelle (BC2) le 21 octobre dernier à Antsohihy. Son mode opératoire consiste à piéger ses victimes avec son téléphone portable. Il leur envoie des Sms comme quoi leur numéro de téléphone est l’heureux gagnant d’un véhicule 4x4 ou d’autres lots, et ce, suite à une tombola organisée par une société. Et afin de prendre possession de son bien, le chanceux doit s’acquitter d’une certaine somme pour les formalités. Une fois que la victime dupée lui paie, l’arnaqueur demeure désormais injoignable. L’autre mode opératoire du quadragénaire consiste à contacter par téléphone le maire ou une autre
personnalité importante d’une localité. Là, il affirme appartenir à une organisation caritative œuvrant dans la construction gratuite d’infrastructures dont des écoles. Un maire dans la Région du Bongolava en est victime. Le suspect invite le maire à chercher puis à coopérer avec une entreprise ou le maître d’ouvrage acceptant de répondre à l’offre. Or, une fois que ce dernier est connu et s’engage dans le projet, l’escroc n’hésite donc pas à le contacter à l’insu du maire.
Comme à ses habitudes, l’arnaqueur pousse l’entreprise à lui payer une certaine somme sous prétexte de préparer les formalités nécessaires. Là, il trouve l’astuce de demander à être payé par le système « mobile banking ». Or, une fois qu’il a empoché l’argent, l’escroc reste désespérément introuvable. C’était dans ces circonstances que deux entreprises de construction se sont fait avoir. Elles déplorent la perte d’une somme de 8 millions d’ariary et ont décidé de déposer une plainte auprès de la BC2. Sitôt informés, les limiers de cette Brigade de la police ont déclenché les recherches et ont réussi à remonter la piste du suspect jusqu’à Antsohihy. Les Forces de l’ordre s’étaient alors dépêchées sur place et y ont interpellé l’individu lundi dernier vers la fin de l’après-midi. Durant son audition, le concerné a avoué avoir arnaqué ces deux entreprises de bâtiment.
Franck Roland