D’un quartier à un autre, desordures s’éparpillent et souvent accompagnées d’odeurs nauséabondes. Antananarivo, la capitale de Madagascar ne cesse de se dégrader en matière d’hygiène et assainissement. La grande ville est envahiepar des déchets à savoir les ordures ménagères notamment les épluchures de légumes et fruits ainsi que les plastiques.Les bacs à orduresmise à disposition par le Service Autonome de l'Assainissement de la Ville d'Antananarivo (SAMVA) débordent et les résidus finissent par s’entasser dans la rue. Du côté de Soavimasoandro-Amboditanimena, les sachets plastiques, les restes d’aliments occupent presque la moitié de la route principale. « Nous sommes contraintes de passer par cette voie tous les jours. Pourtant, les odeurs sont dégoûtantes. Le fait de sentir et d’avoir une vue microscopique des ordures, si tel est le mot, nous procurent une sensation de malaise et d'inconfort au niveau de l'estomac. Mes enfants ne cessent d’éternuer en y passant tous les jours. Nousdemeuronsà quelques kilomètres de cet endroit mais je n’imagine pas comment ces gens qui habitent tout près font pour survire avec cette insalubrité » raconte un usager de la route. A Anosibe, Anosipatrana, la situation demeure pareille. « Je ne sais plus qui reproché, les Tananariviens qui produisent beaucoup de déchets ou la commune qui n’honore pas ces responsabilités ou encore moins le Samva à qui cette responsabilité d’amasser les ordures a été attribué. D’autant plus que cet établissement vient de recevoir des camions pour faciliter le ramassage et l'enlèvement des ordures en cette période » martèle un habitant d’Anosizato.
Quant à la structure de proximité en charge de collecte des ordures ménagères au niveau des Fokontany qui est le RF2, leur fonction ne le permet pas de s’en assurer. Selon Rasoa, un des responsables auprès du Fokontany 67ha, son rôle consiste au ramassage d’ordures et leur transport dans les bacs à ordures du Samva. Mais le projet s’étend aussi le balayage des ruelles ainsi que le nettoyage des petits canaux d’écoulement d’eaux entre les quartiers poursuit-elle.
Pour quelques citoyens ayant accepté de nous livrer leur impression, cette réalité résulte du mauvais comportement et pratique habituelle qu’il faut à tout prix changer. « Il s’agit d’un combat difficile mais faisable avec des moyens matériels entre autres » souligne une mère de famille résidant à Andavamamba. A l’heure où nous mettons sous presse, aucune explication de ce retard de ramassage et cet amas d’ordure n’a été reçue de la part du Samva après l’avoir contacté.
KR.