Publié dans Société

Trafic de drogue à Madagascar - Une Vénézuélienne écope de 5 ans de prison et d’une lourde amende

Publié le lundi, 09 décembre 2019

Le procès d’une passeuse vénézuélienne de 32 ans s’est déroulé à la Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption (PAC), vendredi dernier. A la fin de l’audience, la présidente de la Cour a émis le verdict : l’accusée est condamnée à 5 années d’emprisonnement ferme pour importation de cocaïne, mais aussi à s’acquitter d’une amende s’élevant à 976 millions d’ariary. C’est l’équivalent de la valeur marchande de la cocaïne saisie. Effectivement, cette femme a transporté 1,285 kg de drogue dure dans sa valise dans le courant du mois de novembre 2018. L’accusée avait encaissé si durement son inculpation qu’elle a même failli avoir une syncope depuis son box d’accusé en apprenant donc sa condamnation. Elle n’a pas caché à la présidente de la Cour qu’elle n’aura jamais les moyens pour payer cette amende.

La passeuse a nié jusqu’au bout l’accusation, arguant qu’on l’avait trompée à son départ du Brésil. Notons qu’elle était venue dans la Grande île avec un visa de touriste. La juge et le procureur général ont beau la piéger avec des questions savamment reformulées pour tenter de la faire avouer qui l’avait commanditée. Mais rien n’y fit. La Latino-américaine a bel et bien maintenu que quelqu’un aurait mis la drogue dans sa valise, et ce, à son insu. Et qu’il s’agirait pour elle d’un mauvais coup d’individus à l’intention malveillante et qu’elle n’a été que la victime.

La passeuse a pris l’avion au Brésil via Addis Abeba par le vol ET 853 d’Ethiopian Airlines. Après la fouille de son bagage puis la découverte du paquet contenant de la poudre blanche dans le double fond de sa valise, elle a été transférée au bureau du service de surveillance et de la lutte contre la contrebande au sein de la douane. Par la suite, le produit compromettant était passé au crible d’un test, histoire de connaître la nature et la quantité exacte de la drogue. 
Ces dernières années, les narcotrafiquants semblent chercher à faire de Madagascar la plaque tournante de la drogue dure dans un pôle allant de l’Amérique du Sud jusqu’aux îles voisines.

Franck Roland

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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