Publié dans Société

 Conflit entre parents et établissement scolaire - L’ONEP reçoit une plainte par semaine

Publié le vendredi, 10 janvier 2020

Depuis quelques jours, l’enseignement à Madagascar est confronté à une période difficile. Tout d’abord, un jeune collégien du CEG Ratsimilaho, situé à Toamasina, a été tabassé à mort par ses camarades. Et ensuite, il y avait la blessure volontaire d’un enfant de 3 ans et demi dans une école privée de la Capitale, un acte commis par son institutrice. Chaque semaine, l’Office national de l’enseignement privé de Madagascar (ONEP) reçoit au moins une plainte, non seulement à propos de maltraitance d’enfant à l’école, mais également d’autres cas.

D’après Tsarasidy Marcelin, directeur de l’ONEP, les parents ne sont pas encore disposés quant à la dénonciation des cas de maltraitance des enfants comme celui-ci.  Dans d’autres cas, ils effectuent une plainte, puis ils la retirent par crainte des représailles. « Souvent, les parents veulent régler l’affaire à l’amiable avec les établissements scolaires, puisqu’ils ont peur que la situation se dégénère », avance-t-il. Cependant, Madagascar a déjà ratifié la convention relative aux droits de l’enfant. Sur ce, frapper un élève est puni par la loi, que ce soit physiquement ou psychologiquement.

Ces deux cas de violences ont suscité une grande discussion sur les réseaux sociaux et ont alerté les responsables concernés. Selon la constatation du médecin, l’enfant battu par son institutrice présente des lésions dues à un pincement, ce qui aurait entraîné une incapacité temporaire. Le plus grave, c’est que ce dernier a subi un traumatisme moral. Il refuse désormais d’aller à l’école. Et à chaque fois que quelqu’un appelle la maîtresse en question, l’enfant soupire. Une situation qui, d’après le directeur de l’ONEP, témoigne de la gravité de sa blessure interne et externe.

Aussitôt, ses parents ont porté plainte auprès de l’ONEP. Ce dernier a envoyé une équipe afin de réaliser une enquête approfondie au sein de l’établissement concerné ainsi que les entourages. A l’issue de cette enquête, il a été prouvé que ce n’est pas la première fois que cette institutrice a fait ce geste. Des sanctions lui seront attribuées selon la gravité de la situation, que ce soit le retrait de l’autorisation d’enseigner, un avertissement ou encore le licenciement.

Retraçons brièvement les faits. Une petite fille âgée de trois ans et demi a été pincée par son institutrice puisqu’elle a dormi pendant un exercice. Malgré le fait que l’enfant portait un tablier et un autre vêtement à l’intérieur, son bras présente un bleu dû aux coups et blessures perpétrés par cette institutrice. Déjà, en 2017, la vidéo sur une enseignante prise en flagrant délit en train de frapper un élève d’une école privée sise à Anjanahary, a circulé sur les réseaux sociaux. Sur ce, l’autorisation d’ouverture du lycée et du pré-scolaire de cet établissement a été suspendue après la fin de l’année scolaire et l’enseignante a été condamnée à huit mois de prison avec sursis.

Anatra R.

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Editorial

  • Attendre et voir !
    La passation de service entre le Premier ministre sortant et le Premier ministre entrant étant actée, l’opinion attend pour voir la suite des évènements. Le passage de flambeau entre le Général de division Fortunat Dimbisoa Zafisambo Ruffin, le désormais ancien chef de Gouvernement et Herintsalama Rajaonarivelo, le nouveau maître des céans du Palais de Mahazoarivo s’est effectué dans une ambiance cordiale. Tous les yeux se dirigent désormais vers Mahazoarivo pour attendre et voir la nomination des nouveaux membres du Gouvernement. On saura incessamment selon les dires du tout nouveau Premier ministre et chef de gouvernement, les noms de la nouvelle équipe. A l’issue de la passation de service, le PM Herintsalama Rajaonarivelo prie l’opinion de lui donner le temps nécessaire pour mettre sur pied le Gouvernement et de faire ses preuves. Le temps il n’en aura pas assez ! Des urgences nationales pressent et exigent la présence des nouveaux titulaires…

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