Publié dans Société

Un « Mpikabary » arrêté pour diffamation - Le verdict attendu demain !

Publié le dimanche, 09 février 2020

Après 48 heures de garde à vue, José William Raharison a été déféré au Parquet. Cependant, il a ensuite été libéré provisoirement en attendant son procès le 4 février dernier à Anosy. Après quelques heures d’audience au Tribunal d’Anosy, son verdict est attendu demain. Ce  « Mpikabary » a été, rappelons-le, sollicité par une famille pour une prestation d’orateur lors d’un mariage à Alarobia Amboniloha, le 14 décembre 2019. Il fut arrêté par la Police, le jour-même, suite à une plainte pour diffamation déposée par un « magistrat » qui assistait à la cérémonie. Ce dernier se serait senti visé par l’une des joutes verbales employées par l’orateur, axée sur le « grain de beauté ». « Ray aman-dreny tena manja, fa ny tarehiny aza voaravaka tandra » a été la phrase de trop pour le haut fonctionnaire de la Justice, puisque sa figure comporte une tache.

 

En tant qu’académicien et président de l’union des orateurs du 5ème arrondissement d’Antananarivo ou FIMPIDIMY, Naivo Raholdina a sollicité le ministre de la Justice et celui de la Sécurité intérieure à suivre de près cette affaire. « Cette arrestation n’est autre qu’un abus de pouvoir et une insulte à l’art oratoire, voire la culture malagasy. 70 % des proverbes malagasy parlent de handicaps et d’erreurs, c’est pourquoi les mots d’excuse dominent dans un « kabary ». José n’a fait aucune diffamation, il a juste utilisé de la poésie avec « Tandra manja », symbole de la beauté, s’exprime cet orateur. Il lance un appel aux responsables, notamment les magistrats et les éléments des Forces de l’ordre, à accomplir leurs missions sans abus de pouvoir…

Recueillis par Patricia R.

 

 

Fil infos

  • Carburant - Application incontournable de la vérité des prix
  • Télécommunication - Patrick Pisal Hamida nommé vice-président d'AXIAN Telecom
  • Conjoncture - Ntsay Christian condamne la culture de la violence
  • Souveraineté nationale - Le colonel Charles poursuivi pour diffamation 
  • Affaire de viol et d’inceste - Les témoignages des voisins de D.
  • Elections communales et municipales - Marc Ravalomanana fait de l’incitation à l’ingérence 
  • Ampasamadinika - Un père viole sa fille pendant 19 ans
  • Stabilité politique - Le Président appelle à la prise de responsabilité des gouverneurs
  • Elus IRMAR Tanà - Solidarité réaffirmée derrière le Président
  • Municipales à Antananarivo - Le verdict officiel connu en fin de semaine

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Et les gouverneurs !
    Qu’en est-il de nos vice-rois ! On revient à la charge pour remettre sur le tapis le cas de ces hauts dirigeants dans les Régions. Coup de tonnerre ! Le Chef de l’Etat décida de procéder à un Conseil des ministres en direct le 8 janvier à travers les antennes nationales publiques à partir du Palais d’Etat d’Iavoloha. Gageons que si le maître des céans en a voulu ainsi c’est qu’il a mille raisons de le faire. Le peuple vit dans la tourmente. Un Conseil en direct suppose que toutes les interventions durant la réunion soient transmises sans faute et atterrissent « directement » chez les téléspectateurs, dans chaque foyer. Le terme « direct » signifie qu’il n’y aura aucune possibilité de changement ni de tripatouillage en cours de route.

A bout portant

AutoDiff