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Publié le dimanche, 23 février 2020 Écrit par 
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Les ailes plombées, le volet social malagasy vole au ras du sol. La santé et l'éducation, en proie à une grave maladie, ne parviennent pas à avoir de l'altitude. En dépit des sacrifices ou des efforts consentis, elles végètent au plus bas. La santé malade ! En flagrante contradiction en soi-même par un jeu de mots ironique, le Corps de la santé ne se porte pas bien. Atteinte d'une maladie, apparemment incurable, le cancer de la corruption, le secteur santé malagasy vacille. A en croire le dernier rapport de l'ONG « Transparency International » par le bon soin de l'Initiative Madagasikara dirigée par Ketakandriana Rafitoson, directeur exécutif, le domaine de la santé malagasy reste encore et toujours le milieu où la corruption persiste et gagne malheureusement du terrain.

En effet, le Corps médical malagasy est … cancéreux. Les hôpitaux, à travers le pays, sont le cadre « par excellence » où la corruption s'accroche. Pour ainsi dire que la corruption au sein de ce secteur de base  est un problème national. Malgré les incessantes mises en garde, les ateliers de conscientisation et les efforts pour améliorer le cadre de travail, la situation n'évolue pas d'un seul iota. Au contraire, elle empire. La corruption a encore de beaux jours devant elle. La lutte semble vouer au départ à l'échec dans la mesure où les victimes n'osent même pas pour des raisons évidentes porter plainte.

L'éducation en panne ! D'après les résultats de l'enquête sur les indicateurs de prestation de service en éducation effectuée en 2016 « 97 % des enfants en âge de fin de cycle primaire ne sont pas en mesure de lire et de comprendre un texte ».  Ledit pourcentage tient aussi compte du nombre d'enfants qui sont exclus d'école. D'emblée, la responsable des opérations de la Banque mondiale (BM) pour Madagasikara Marie-Chantal Uwanyil igira, devant la presse, tire la conclusion qui s'impose selon laquelle ce chiffre alarmant constitue pour tout le monde comme une « urgence à résoudre ». Toujours selon la représentante de la BM, les études plus récentes menées (mars 2019) font également état de « 48% des élèves malagasy ont des difficultés à effectuer de simples opérations mathématiques ». Constat logique, les « enseignants malagasy accusent de très graves lacunes en termes de capacité pédagogique ».

De cette situation catastrophique du volet social à Madagasikara, nettement en profil bas, tirée des études effectuées par des Organismes indépendants de notre système étatique, quels enseignements  devrions-nous en tirer ?

Au rythme de ce désolant constat qui découle des enquêtes menées par l'équipe de Ketakandriana Rafitoson sur l' « état de santé » de la santé du pays, malade d'une imbattable et coriace corruption , les hôpitaux risquent de s'enliser davantage et deviennent encore plus des mouroirs pour le peuple. Il faut agir vite pour éradiquer la gangrène, la corruption, et dont les actions doivent s'inscrire dans la durée.

Les conclusions alarmantes émanant de la Banque mondiale sur la situation inquiétante de l'Education à Madagasikara doivent interpeller les hauts responsables notamment auprès du département en  charge de l'éducation. L'enjeu et les défis sont de taille sinon immenses. Il nous faut sans tarder neutraliser par les cornes de la bête. Il appartient aux Malagasy de mettre sur les rails  les solutions adéquates.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Macabre avalanche
    La série noire continue ! Les bilans des victimes humaines, d’inestimables dégâts matériels s’alourdissent sur les routes nationales ! Pour la énième fois, nous tirons la sonnette d’alarme. L’avalanche d’accidents de routes mortels et destructifs sévit. On est en pleine période de vacances scolaires. La densité des flux des véhicules, transports en commun et particuliers, sur les routes nationales atteint son niveau le plus élevé et donc dangereux. A la gare routière Aranta- Mahajanga aussi bien à Ambodivona / Andohatapenaka – Maki Antananarivo, les départs et arrivées des taxi-brousse avoisinent le millier de voyageurs par jour. Certains cas franchissent le seuil de 1500 durant la haute saison, pendant le week-end prolongé. Un exemple suffisant pour attester l’importance des mouvements des hommes en cette période de vacances. Les départs et retours vers l’Est (Toamasina – Foule-Pointe et autres), sur la RN 2, vers le Grand Sud sur la RN 1 (Antsirabe…

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