Publié dans Société

Antananarivo - Non respect de la mesure de confinement

Publié le lundi, 23 mars 2020


Intraitables. Est-ce le mot « confinement » qui n’est pas compris par la société malagasy ou c’est la mentalité qui doit être à revoir, même par rapport à ce réel danger qui sévit actuellement à Madagascar. Durant la journée d’hier, la population tananarivienne a adopté les mêmes comportements qu’en jour normal. Le message clair du Président de la République de n’envoyer qu’une personne à la fois afin de faire les courses n’a pas été suivi. Outre ceux qui doivent rejoindre leur lieu de travail, des gens pressés ont envahi les trottoirs, sans respecter la distance d’un mètre entre deux personnes. Les  marchés ont été toujours animés avec beaucoup plus de clients. De longues files d’attente ont été aussi aperçues au niveau des pharmacies et des agences JIRAMA. Quelques passants ayant accepté de discuter ont avancé des cas de nécessité.
Pour Sitraka N., c’est le moment propice pour lui de se rendre chez une connaissance pour prendre des matériels indispensables à son petit boulot, étant donné que son principal travail est affecté par cette pandémie de Covid-19. « Même en parcourant à pied le trajet 67ha - Ivandry, je vais essayer de revenir avant midi pour ne pas paraître indiscipliné même si je le suis déjà. Il faut bien survire ! », a-t-il souligné. Quant à un père de famille présent à une agence de la JIRAMA, il n’a pas voulu sortir mais des problèmes doivent être résolus avant que la situation ne se dégrade. « La JIRAMA va couper notre électricité si je m’y rends pas personnellement  pour régler des impayés » a-t-il déclaré.
En outre, l’organisation du « Tsena mora » n’a pas facilité l’application des mesures. Du côté de l’Ecole primaire publique d’Andavamamba, une cinquantaine de mères de famille se sont bousculées devant le portail dudit établissement scolaire pour se procurer de PPN, sans se soucier de la transmission d’un virus quelconque. « C’est l’occasion ou jamais de faire des provisions comme les personnes fortunées lors du week-end dernier. Et il faut s’entremêler pour disposer d’un sac rempli puisque nous n’avons pas les moyens de faire des achats dans des grandes surfaces. Avant ce coronavirus, il est encore question de survivre. Il faut bien que mes enfants soient bien nourris pour combattre cette pandémie », avance Natacha, mère de 4 enfants habitant à Andavamamba Ambilanibe.
K.R.

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Editorial

  • Phénomène ténébreux
    Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres. Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous. Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des…

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