Depuis la mise en quarantaine des personnes ayant effectué un voyage ou ayant résidé en France, et qui sont rentrées depuis peu au pays, ces dernières semblent être loin d’avoir l’esprit tranquille. En d’autres termes, les malheureux sont terrorisés. Certains de leurs voisins de quartier les harcèlent car ils leur en veulent pour le fait d’avoir prétendument transporté le Covid-19 dans le pays. D’après la Police, les victimes, c’est-à-dire ces compatriotes en quarantaine, ont dû l’appeler d’urgence dans l’espoir d’être protégés d’une éventuelle foudre populaire. « Ces personnes en confinement ont dû alors appeler la Police. Elles ont pris peur car des gens, qui les taxent d’ennemis de la Nation, et n’ayant pas caché leur mécontentement, se sont attroupés devant chez eux. Je pense qu’il ne fallait pas agir ainsi. Il ne faut pas les terroriser car ce ne sont pas des ennemis de la nation comme leurs détracteurs le prétendent », explique récemment le directeur de cabinet du ministère de la Sécurité publique.
Cette demande d’intervention de la Police par ces personnes montre qu’elles craignent sérieusement pour leur vie. Il est vrai que, dans leur colère, la réaction des résidents, est toujours imprévisible. A part ce danger qui a momentanément guetté les individus en confinement, l’autre problème qui se pose aux autorités, c’est cette décision chez les concernés de changer d’adresse sans les aviser. Ces derniers sont mis en quarantaine selon des axes préétablis. D’après une source sanitaire anti Covid-19, les autorités ont failli perdre les traces d’un citoyen à surveiller, et qui doit résider dans un quartier du 8e Arrondissement. Après d’intenses recherches, les autorités sanitaires l’ont finalement localisé du côté d’Ivato. Du coup, elles ont dû le surveiller là où le fugitif a élu domicile. « Le concerné a quand même pris la précaution de s’isoler. Il est en parfaite santé et respecte les instructions du confinement en se logeant à l’étage supérieur », confie une source médicale anti Covid-19.
Franck R.