Frustration et confusion autant pour les automobilistes que les passagers des taxis-be. La première journée dans le cadre de l’application du nouveau plan de la circulation à Antanimena, Behoririka et Soarano a tourné en catastrophe. Et même le maire de la Capitale, Naina Andriatsitohaina, a été choqué par ce trouble. En effet, la majorité d’entre les usagers n’ont pas pu comprendre le nouveau plan malgré une grande mobilisation de la Commune urbaine d’Antananarivo tout au long de la semaine dernière. Cela a engendré des embouteillages monstres aux alentours d’Ankalakely, Ankorondrano, Ankazomanga et Andravoahangy. Or, le changement n’a été effectué que partiellement. Et, le marché hebdomadaire d’Andravoahangy n’a fait qu’aggraver la situation. Certains d’entre les automobilistes ne savaient pas dans quelles directions ils doivent se rendre, tandis que d’autres ont fait demi-tour pour emprunter d’autres voies. Les bouchons ont commencé dès 7h 30 et la circulation n’a été fluide que vers 16h. D’après le commissaire principal de Police Hector Razafindrazaka, directeur régional de la Sécurité publique à Analamanga, c’est encore un essai technique. « Tout peut encore changer d’un moment à l’autre. On ne pourra pas encore en tirer une conclusion, mais seulement, poursuivre la sensibilisation », souligne ce responsable. Outre les barrières mises en place dans plusieurs axes, un grand nombre d’agents de la Police municipale ont été mobilisés pour réglementer la circulation. Dès 5h 30 du matin jusque tard dans la soirée, les coups de sifflet retentissaient.
En rappel, la mise à sens unique et à double file des rues à Antanimena et Behoririka.
Pour Antanimena, la rue Rainizanabolona devant la Villa Pradon est devenue sens unique et à double file et ce de la Pharmacie Croix du Sud menant vers l’église FVKM jusqu’au rond-point à Antanimena. De même pour la rue Père Muthyon devant la Gastronomie Pizza à Antanimena jusqu’au rond- point menant vers la station Total. Quant à la rue Chamsul menant vers la station Total et Pochard Analakely, elle est devenue à un sens unique et à triple file. Alors que celle Rabemanantsoa, devant la Chocolaterie Robert, est à sens unique et à double file ainsi que la rue Rasamimanana vers Behoririka.
Anatra R.
Un taxi-brousse Mercedes-Benz Sprinter en provenance de Mahajanga, a fait une sortie de route avant de terminer sa course fond en plein sur un terrain vague bordant la chaussée, à Andranovelona, sur la RN4, hier matin. Or, l’accident s’est produit sur une ligne droite. Les conséquences furent tragiques : cinq passagers du minibus ont trouvé la mort dont une fillette d’un an à peine. Selon la gendarmerie, trois de ces victimes ont succombé quelques moments après leur évacuation d’urgence dans les centres de soins d’Ankazobe et d’Andranovelona. Les dépouilles des victimes ont été confiées à leurs proches respectifs, depuis. Quant aux blessés, au nombre de quatre, ils y ont été également admis.
D’après toujours une source auprès de la gendarmerie de Fihaonana chargée de l’enquête sur cet accident, le conducteur aurait perdu le contrôle à un moment où il a croisé un camion qu’il accuse de lui avoir accaparé une bonne partie de la voie. « Cette déclaration n’engage que le chauffeur en cause. Pour nous, il a fait preuve d’une conduite imprudente dont un excès de vitesse pour que les choses se sont terminées ainsi dramatiquement », explique cette source auprès de ce service de la gendarmerie. Le conducteur fut placé en garde-à-vue à la brigade de gendarmerie de fihaonana après les soins. « Maintenant, il devra donner quelques explications avant qu’on doit transférer le dossier à la justice ! » Le véhicule assure la liaison avec la capitale et a quitté Mahajanga la veille.
En moins d’un mois, trois accidents de taxis-brousses sont survenus sur cette même axe. Pas plus tard que la veille, deux d’entre-eux se sont télescopés près de Maevatanàna, provoquant ainsi la coupure momentanée de la circulation. Mais un autre fait, également sanglant s’est produit à Antsohihy où 3 personnes ont été tuées lors d’une collision d’un taxi-brousse avec une moto. Le chauffeur du minibus a expliqué avoir cherché éviter une crevasse pour finalement percuter le deux-roues, tuant ainsi le pilote. L’affaire est actuellement entre les mains de la Justice.
Franck R.
Madagascar est classé 3è producteur mondial de Mica avec un revenu estimé à 6,5 millions de dollars. Le pays était le premier exportateur mondial en 2019. Pourtant, l’exploitation de Mica dans la Région Anôsy emploie beaucoup d’enfants, âgés de moins de 17 ans. Ils travaillent sans protection et dans des conditions désastreuses. Pour y faire face, le Gouvernement malagasy avec l’appui des partenaires, dont l’OIT, l’UNICEF et le PNUD, vient de présenter un plan d’action national conjoint de lutte contre le travail des enfants dans le secteur Mica.
Parmi les pires formes de travail des enfants. Les carrières ainsi que les mines de Mica, se trouvant dans plusieurs localités de la Région Anôsy, enregistrent de nombreux enfants travailleurs. Aucune autre activité n’est pratiquée dans les sites où se passe cette exploitation. Petits et grands y travaillent sans répit, mais les enfants endurent le plus de calvaire en étant traités comme des « esclaves ». Ils sont réduits à travailler au-delà de leurs capacités physiques et n’ont presque rien à manger durant leur journée de travail. D’ailleurs, le Réseau de protection de l’enfance (RPE) œuvrant dans ces localités considère le travail des enfants dans les mines de Mica comme une forme d’esclavage moderne.
F. fait partie des nombreux enfants travailleurs dans les mines de Mica dans la Commune de Tranomaro, District d’Amboasary. « Je me lève à 5h du matin et m’introduis directement dans la mine pour extraire le Mica. J’y sors à midi mais souvent, il n’y a rien à manger. Affamé, je retourne quand même dans le puits pour poursuivre les travaux. Si on trouve du Mica, on peut manger, sinon on rentre bredouille », avance ce petit garçon âgé d’à peine 10 ans. En fait, les garçons sont souvent envoyés au fond des mines pour creuser les puits et les tunnels, avec leur petite taille. Les filles et les moins robustes se chargent du tri des plaques de minéraux. Dans tous les cas, ces enfants travaillent plus de 10 heures par jour et ce sans aucun matériel de protection. « Nos mains sont meurtries par les pierres mais ce n’est pas grave car nous exerçons un travail d’endurance. Nous avons mal partout car c’est dur de buriner la mine et transporter les mottes de terre à la surface », témoigne M., l’un des enfants travailleurs. Outre les maladies respiratoires entre autres à cause des poussières, certains d’entre eux y perdent leur vie suite à des effondrements de mine ou à cause d’intenses fatigues causées par le dur labeur et la famine. Miha Refena, deuxième adjoint au maire de la Commune de Tranomaro le confirme. Ces témoignages ont été collectés dans la vidéo récemment publiée par le PNUD à ce sujet, intitulée « les enfants des carrières, héros malgré eux ».
Un plan national de réponse du Gouvernement
Un enfant sur 3 travaille dans des conditions dangereuses à Madagascar, selon le MICS 2018. Pour la Région d’Anôsy, 56% des enfants âgés entre 5 et 17 ans sont économiquement actifs. Bon nombre d’entre eux travaillent dans les carrières et les mines de Mica, notamment dans les Communes de Tranomaro, Behara et Ambatoabo. Selon une étude sur le recensement des petits exploitants du Mica dans les Régions Anôsy et Androy, menée en février et mars 2021, la moitié des mains-d’œuvre dans l’extraction, l’évacuation, le triage, le tamisage et le transport des produits vers les lieux de stockage et le point de collecte est constituée d’enfants âgés de moins de 17 ans. Les filles y sont plus nombreuses que les garçons.
Pour faire face à cette situation qui a fait du bruit au niveau mondial et ce depuis 2019, une équipe spéciale conjointe a effectué une descente dans les localités d’exploitation en janvier 2020 pour constater de visu les faits et y avancer des solutions. Un plan d’action national de réponse du Gouvernement a ensuite été élaboré et présenté à Amboasary Sud le 22 juillet dernier, lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. Ce plan propose divers axes d’intervention et ce pendant une année. La formalisation des activités d’exploitation minière artisanale se trouve en tête de liste. Ceci d’autant plus que l’exploitation du Mica est à la fois familiale et informelle. « Les collecteurs, des prestataires informels qui travaillent pour les opérateurs, récupèrent le kilo de Mica à 100 ariary. Un sac se vend à 5000 ariary alors que leur extraction nécessite beaucoup d’énergies, avec des risques vitaux pour les enfants travailleurs », souligne notre source auprès du RPE local. Le plan propose également l’engagement du secteur privé dans la lutte ainsi que le renforcement du système de protection des enfants. D’un autre côté, la mise en place d’un programme de protection sociale et le renforcement de la résilience des communautés dans les zones d’exploitation seront priorisés. Il en est de même pour l’éducation, la sensibilisation et la communication pour un changement de comportement. « Il faut protéger l’économie puisque les acteurs internationaux peuvent boycotter le Mica de Madagascar s’ils sont au courant que des enfants travaillent dans les mines d’exploitation », avertit Coffi Agossou, directeur pays de l’OIT. Le plan d’action national conjoint pourrait y contribuer, en agissant dans l’immédiat.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
« Plus la peine de rester éveillé ou de se réveiller à 1h du matin pour collecter de l'eau potable. Les infrastructures récemment construites dans notre Commune ont pu résoudre ces maux pour les habitants d'Ambohidrapeto et ses environs », se réjouit Paulette Rasoanandrasana, résidente auprès de la Commune de Fiombonana, dans le District d'Atsimondrano.
Normalement, la Cour correctionnelle du Pôle anti-corruption ou PAC d’Antananarivo a dû trancher sur le litige ayant opposé depuis 2018, d’une part un groupe (d’entreprises), qui s’est constitué en partie civile, et d’autre-part MADA OZI, entreprise sous-traitant spécialisée dans la préparation des visas de séjour. La loi en vigueur lui attribue cette mission après que l’Etat malagasy eut déclaré l’incompétence d’une société mère datant de l’ère Olivier Mahafaly Solonandrasana à le faire.
302 750 doses de vaccin Johnson & Johnson ont atterri à l’Aéroport international d’Ivato, hier dans l’après-midi. Présent à la réception de cette cargaison, Djacoba Liva Tehindrazanarivelo, ministre des Affaires étrangères, a souligné que ce lot de vaccins va assurer l’immunisation complète de 287 623 personnes contre le coronavirus, principalement dans les localités à accès limité avec une estimation de 15 127 doses perdues. « Nous vous communiquerons bientôt toutes les organisations y afférentes. Tous les responsables concernés sont actuellement en train de mettre en place toutes les étapes », a-t-il insisté.
Sept bus class, issus des lignes 192, 015 et 194, seront opérationnels dès lundi prochain. Selon le premier adjoint au maire, Rakotomiarana Sandy Manjaka, une organisation a été déjà mise en place pour les lignes et arrêts qu’ils utiliseront. Seules les coopératives qui ont déjà exercé dans la zone urbaine pourront participer à ce projet.
Mialy Rajoelina, l’épouse du Chef de l’Etat Rajoelina Andry, vient d’effectuer un périple de trois jours dans le Deep South. Elle rendait visite, visite de travail mais non de tourisme, dans les deux Districts Androy et Anosy, parmi les plus touchés par le Kere. Une visite marathon au cours de laquelle Madame la présidente de l’Association « Fitia » devait s’enquérir des suites des projets et réalisations sur place.
A l’heure de la révolution technologique qui souffle un peu partout dans le monde, les produits « high tech » suscitent un véritable engouement. Madagascar n’est pas en reste car ces différentes innovations sont déjà présentes sur le marché local. D’ailleurs, les grands magasins de produits issus de la nouvelle technologie ne lésinent pas sur les moyens pour mettre ces articles à la disposition de leur clientèle à l’instar de la société « Baolai » via ses magasins à Analakely , Soarano et Bazar Be - Toamasina.