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Dernière ligne droite pour les candidats au concours de textes. Depuis le début du mois de mai, le ministère de la Communication et de la Culture a annoncé l’ouverture d’un concours national de littérature, dans le cadre de la célébration du « Iray volan’ny teny malagasy » (Mois de la langue malagasy). Un événement qui se déroule durant ce mois de juin. Ainsi, le ministère sollicite tous les auteurs mais surtout les jeunes à participer à ce concours. Le ministère a prévu de clôturer la date de remise des textes le 24 mai dernier. Mais en raison de nombreuses demandes, l’organisateur a décidé de prolonger la date jusqu’à demain plus précisément ce vendredi. Rappelons que les candidats auront à leur disposition de nombreux choix pour démontrer leurs talents puisque le concours comprendra diverses catégories telles  les recueils de poésie (Amboaran-tononkalo), la fiction (tantara foronina), des contes (Angano), textes narratifs (lahatsoratra) ou encore un recueil de nouvelles (sombin-tantara). Les sujets qui seront abordés dans chaque écrit porteront sur les programmes du ministère de la Communication et de la Culture. Cela inclut d'éduquer chaque individu à être de bons citoyens. Le ministère prône également à unifier le peuple malgache à travers le programme « Iray ihany isika » pour que l’unité entre Malagasy règne. Et de marquer cette harmonie à travers le « Tagnamaro ».  Sans oublier d’encourager les jeunes à aimer le travail et l'effort.
Scintiller
L'objectif est évidemment  de promouvoir la langue malagasy dans l'écriture ainsi que d’éveiller l'esprit des citoyens  à l'importance de la langue maternelle. Un concours pour non seulement encourager et pousser la nouvelle génération à mieux utiliser la langue malagasy mais qui  vise également à mettre en lumière les talents des jeunes auteurs. En bref, faire rayonner la langue maternelle. Pour ceux désireux de prendre part au concours, Les formulaires d’inscription peuvent être téléchargés à partir de la page facebook officiel  « Ministeran’ny Serasera sy ny Kolontsaina » ou sur le site www.mcc-gov.mg. Par ailleurs, les textes pourront être envoyés par courrier électronique à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou par message à la page facebook de la MCC ou simplement rapportés directement à la Bibliothèque nationale d'Anosy. Divers grands lots seront distribués aux lauréats dudit concours.
Sitraka Rakotobe


Les députés seront en séance plénière ce jour afin d’adopter leur nouvel ordre du jour pour les semaines à venir. Parmi les sujets attendus pour être inscrits au calendrier des membres de la Chambre basse figure notamment la proposition de loi déposée par la députée élue à Tsihombe, Masy Goulamaly, relative à l’interruption thérapeutique de la grossesse. Le texte devait être inscrit dans le précédent ordre du jour de Tsimbazaza mais a été retiré par son porteur pour attendre les observations du Gouvernement. Des observations que l’Exécutif a adopté mercredi dernier au cours du dernier Conseil du Gouvernement. Ces observations constituent en quelque sorte le feu vert aux débats à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Sauf surprise, le texte devrait être inscrit à l’ordre du jour. Les travaux de commission au sein de la Chambre basse devraient débuter dans la foulée. Un autre dossier quant à lui semble avoir totalement été oublié. L’opinion attend toujours désespérément le procès des anciens barons des régimes précédents. La haute Cour de justice, dans le désarroi et l’impuissance, ne peut pas lever le petit doigt à cause d’un système qui favorise l’impunité. Le CSI déplore l’existence des blocages quelque part gênant le processus de mise en accusation des crimes économiques et financiers commis par des grosses têtes.
La mise en accusation traine
L’examen des dossiers de mise en accusation d’anciens ministres impliqués dans des affaires de corruption a littéralement été snobé par les députés depuis le début de l’actuelle session. De la décision des députés sur chacun des dossiers dépend en effet l’évolution de celles-ci. Au moins une dizaine de dossiers ont été transmis à l’Assemblée nationale où une commission spéciale de mise en accusation a été mise en place. Cependant, la procédure de mise en accusation a fait du surplace. Lors de la deuxième session ordinaire du Parlement l’an dernier, la commission d’enquête avait affirmé avoir fait sa part du travail. Il ne resterait plus que l’inscription de la présentation des rapports et des propositions de résolution de mise en accusation pour faire avancer les choses. Un palier que les députés rechignent visiblement à franchir, avançant à chaque fois de nouveaux prétextes pour repousser l’inéluctable. Et des petits malins se demandent déjà aujourd’hui quelles nouvelles excuses seront avancées pour ne pas faire avancer les choses.


La Rédaction


Croissance ralentie. Dans la dernière note de perspectives économiques de Madagascar présentée par la Banque mondiale, hier à Ivandry, l’institution explique que Madagascar doit plus que jamais entreprendre des réformes audacieuses pour accélérer la croissance et renforcer sa résilience. Une façon pour cette dernière de mettre en garde qu’en l’absence de réformes audacieuses, Madagascar aura du mal à se redresser correctement, surtout après avoir subi les impacts de la récente crise sanitaire qui prévaut jusqu’à présent. Selon les études effectuées par l’institution internationale, les conditions de vie restent difficiles pour la grande majorité de la population. Ainsi, plusieurs priorités sont mises en avant comme particulièrement urgentes dans cette note de perspectives économiques, notamment des réformes de la tarification du carburant et de l’électricité. En effet, depuis près de trois ans, le pouvoir maintient le prix à la pompe à coup de subventions. Actuellement, la différence entre le prix réel et le prix affiché par les stations-service est, cependant, de 600 ariary. Pour combler ce gap, l’État a dû décaisser 172 milliards d’ariary en faveur des pétroliers, durant l’exercice fiscal 2020 – 2021, par exemple. Un montant qui dépasse largement le seuil convenu. Un des points sur lesquels les bailleurs de fonds ont toujours été intransigeants. Les subventions pour maintenir inchangé le prix à la pompe pèsent lourd sur les caisses de l’État, pourtant. Afin d’éviter le choc d’une hausse soudaine et brutale du prix du carburant, il a été convenu avec les bailleurs que cette subvention ne dépasse pas les 100 milliards d’ariary. Pour rappel, l’État s’est toujours appliqué à tout mettre en œuvre pour éviter une nouvelle hausse. Dans la Grande île, chaque hausse du prix du carburant est suivie d’une réaction en chaîne et mène à une inflation quasi-généralisée. Entre-temps, le coût du baril de pétrole sur le marché international est passé de 70 dollars en juin 2019, à 110 dollars le mois d’avril 2022. Idah Pswarayi-Riddihough, directrice des opérations de la Banque mondiale pour les Comores, Madagascar, Maurice et Mozambique, lors de la présentation du rapport, insiste pourtant que « C'est une nécessité pour réduire la pauvreté dans les années à venir et d’éviter un retard croissant par rapport aux pays pairs ». Par ailleurs, toujours selon ce dernier rapport de la Banque mondiale, la crise en Ukraine devrait avoir un impact notable sur l’évolution économique à Madagascar, en raison du ralentissement de la demande des partenaires commerciaux et de la hausse des prix du pétrole qui devrait entraîner une détérioration de la balance commerciale et des pressions croissantes sur les finances publiques. Au-delà des facteurs conjoncturels, le déclin de l'investissement privé depuis le début de la crise constituerait un frein supplémentaire pour le potentiel de croissance. Dans ce contexte, la croissance devrait atteindre 4,2% en 2023 et 4,6% en 2024, les contraintes structurelles et une demande extérieure affaiblie faisant obstacle à une reprise plus rapide.  
Hary Rakoto
 


Ces derniers mois, on constate que les agressions contre les personnes albinos surtout des mineurs, sont subitement en recrudescence à Madagascar. Les faits observés au cours de ces deux dernières semaines parlent d’eux-mêmes. La gravité de cette situation d’insécurité est telle que les parents des albinos sont totalement désemparés. En cause, ils n’ont même pas les moyens nécessaires d’assurer la protection de leurs progénitures, ou au moins, les mettre hors de portée des ravisseurs, vu que ces derniers peuvent faire à tout moment leur sale coup. Les albinos vivent ainsi dans la peur, au quotidien. Certains observateurs parlent de souffrances, voire de torture mentale, avec la crainte de devenir à son tour la cible de ces criminels. Les malheureux vivent constamment dans un sentiment d’insécurité totale.
Le dernier fait en date concerne le kidnapping d’une fillette, qui devrait être toutefois en sécurité car elle dormait dans le foyer parental dans une localité du Sud. Un quotidien de la place rapporte alors que les ravisseurs l’avaient empoignée et emmenée de force avec eux alors qu’elle se trouvait encore au lit. Toujours dans le Sud, un petit garçon a réussi à s’échapper des griffes de ses geôliers avec un œil qui pendait hors de son orbite. Les bandits qui l’ont kidnappé étaient déjà à deux doigts de lui arracher l’œil lorsque la victime a eu le réflexe de se débattre pour finalement s’enfuir. Son cas a profondément ému l’opinion après que les ravisseurs avaient enlevé les yeux à cette autre fillette de 12 ans, toujours dans le Sud. Malgré l’état dans lequel les assaillants ont laissé la victime, cette dernière a toutefois survécu à ses horribles plaies. La liste des exemples de ces atrocités envers les membres de la communauté des albinos de Madagascar n’est pas exhaustive.
 L’on rapporte que les attaques et les meurtres macabres impliquent des mutilations et des démembrements basés sur des croyances dangereusement fausses selon lesquelles ces parties du corps peuvent être utilisées dans des rituels pour apporter chance et protection. Là, on peut dire que ce sont surtout les fausses croyances populaires qui sont à l’origine du calvaire des albinos. Ces croyances erronées attribuent des pouvoirs magiques aux albinos. Pour élaborer les potions magiques permettant à leurs clients de connaître le succès professionnel, sentimental ou financier, les sorciers requièrent le sang, les parties intimes, les bras ou les jambes des albinos.
La crédulité de la population ne se limite pas à la préparation des potions magiques. Dans certaines localités, la croyance veut que manger les parties intimes d’un albinos apporte le pouvoir. Au Cameroun, certains pensent que le sang versé d’un albinos arrête un volcan entré en éruption.
Interpellation des Nations unies
Le phénomène a progressivement diminué d’intensité en Afrique, qui semble finalement réaliser ses erreurs du passé. Dans certains pays comme le Malawi, le Burundi, la Tanzanie ou le Mali où les attaques contre les albinos étaient impitoyables, avec un nombre record de victimes, il y a encore quelques années de cela. En cause, les autorités de certaines localités de ces pays africains aidées par les pouvoirs en place et la communauté internationale ont pris une disposition afin de mettre les albinos en lieu sûr. Car on assiste à la mobilisation de communautés religieuses locales, lesquelles ont décidé de créer des centres d’accueil pour les albinos. Il se trouve que, souvent, ces albinos souffrent de la discrimination et surtout l’exclusion dans ces pays. Pire, même leurs proches et autres parents inhumains les rejettent tout simplement. D’où alors la multiplication de ces centres d’accueil dans ces pays du continent noir.
Eu égard à la situation qui prévaut actuellement à Madagascar, la question s’impose donc à propos des albinos dans le pays. Est-ce qu’il existe au moins des mesures de protection des albinos malagasy prises par les différents responsables afin de faire face au danger ou d’un risque d’éventuelle explosion de crimes « racistes » et superstitieux contre eux ? Des associations commencent à y réfléchir mais une action commune avec l’Etat s’avère nécessaire pour que tout soit éradiqué rapidement. Certains proposent donc d’agir comme cette communauté religieuse du Sud-Est du pays qui a décidé de créer un site d’hébergement pour accueillir les enfants jumeaux. Comme les albinos, ces derniers font l’objet de préjugés discriminatoires et de rejet simplement.
Enfin, des experts des droits de l’homme des Nations unies ont exhorté aujourd’hui Madagascar à prendre des mesures immédiates pour protéger les personnes atteintes d’albinisme face à des informations qui font état d’attaques et de meurtres dans le pays.


C’est aujourd’hui que les Barea de Madagascar affrontent les Black stars de Ghana dans le cadre de  la 1ère journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023. Sur place depuis la fin de la semaine dernière avant les joueurs, Nicolas Dupuis, coach des Barea, a été interviewée par les journalistes ghanéens. Les propos de Nicolas Dupuis n’ont pas été du goût de certains fans des Barea de Madagascar notamment concernant l’infime chance de ses protégés de sortir vainqueur de cette confrontation avec  leurs homologues du Ghana. « C’est un peu difficile pour nous de vaincre le Ghana pour multiples raisons. Entre autres le peu d’expérience internationale de certains éléments et l’absence d’au moins quatre cadres de la sélection malagasy » aurait expliqué Nicolas Dupuis aux confrères du pays d’Abedi Pelé. Des propos réalistes peu appréciés par des supporters  obnubilés qui ne pensent qu’à la victoire contre qui que ce soit et quelle que soit la situation.
La qualité et l’expérience  de l’équipe adverse comparées aux vécus de la sélection malagasy ne plaident pas du tout en la faveur de cette dernière. La préparation bâclée suite aux incompétences de l’équipe actuelle de la fédération malagasy, concentrée depuis des mois  à la guerre interne plutôt qu’au développement du football en plus de la mauvaise décision en faisant miroiter à la population footballistique locale à la qualification au 2e tour des éliminatoires au mondial 2022. Ajouter à ces «  fautes lourdes » l’incapacité de la fédération nationale à mobiliser les ressources financières pour organiser un regroupement en Europe avant de rallier le Ghana. Mis à part, ces dérives fédérales, « l’indisponibilité douteuse » de certains éléments, non blessés ou  feignaient de l’être. Des bruits de couloirs affirment que la non-convocation d’untel aurait incité d’autres à refuser la sélection. Si c’est avéré,  il s’agit ni plus ni moins que d’un pur chantage indigne d’un sportif de haut niveau.
C’est dans ce contexte malsain que la sélection malagasy va aborder ses deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2023, au Ghana ce jour et à Mahamasina dimanche face à l’Angola. En dépit de tout, Nicolas Dupuis et les joueurs sélectionnés affirment leur volonté  d’arracher des bons résultats. Avec le cœur comme unique arme entre les mains pour défaire ses adversaires, du moins pour le moment, la sélection malagasy se dit prête  à vendre chèrement sa peau. Alefa Barea !
Rata


Chaotique, la préparation de la sélection malgache de football pour ses prochaines échéances l’aura été. Au moment d’affronter le Ghana à Accra et d’accueillir l’Angola à Antananarivo, dans le cadre des deux premiers jours des éliminatoires de la CAN 2023, les Barea ne se présentent en effet pas dans les conditions les plus optimales. Loin s’en faut. En cause, une préparation complètement ratée, pour nombreuses raisons.
Madagascar, qui avait atteint les quarts de finale pour la première phase finale de son histoire, n’a pas réussi à se qualifier lors de la dernière édition, qui a eu lieu au Cameroun, et s’est fait piteusement éliminé de la qualification pour la Coupe du monde 2022. Pour de nombreux observateurs, au sortir de la non-qualification à la CAN 2021, les Barea auraient dû se focaliser sur les qualifications pour la CAN suivante. La mission confiée à Eric Rabesandratana, éphémère sélectionneur, de qualifier les Barea pour le Mondial 2022, s’est avéré une mauvaise décision. La qualification pour la CAN 2023 et le rajeunissement de la sélection auraient dû être au cœur du projet. Car aujourd’hui, le constat est terrible. A quelques heures de la rencontre avec le Ghana, le sélectionneur Nicolas Dupuis se retrouve obligé de composer du neuf avec du vieux, pour reprendre le dicton. L’absence de plusieurs cadres est également à déplorer. Romain Métanire, Alex Ramalingom, Thomas Fontaine, Fabien Boyer, Marco Ilaimaharitra sont ‘‘out’’ pour ces deux matchs. A ces défections s’ajoutent celles de dernières minutes d’Abel Anicet et de Carolus, rendant la tâche du sélectionneur autrement plus compliquée.
La préparation a surtout été handicapée par la lutte intestine au sein de la Fédération malgache de football. Aucun match de préparation n’a été programmé lors des fenêtres FIFA. Il aura fallu une récente prise de décision de la FIFA, entérinant la désignation du premier vice-président en tant que patron de la FMF, pour que les choses bougent de nouveau dans le bon sens. En cavale ou en exil à l’étranger depuis plusieurs mois, suite à ses démêlés avec la Justice, le président de la Fédération malgache, Raoul Rabekoto, n’est pas exempt de tout reproche. Au lieu de déléguer à défaut de laisser la place, il a préféré tenir le football malgache en otage. Aujourd’hui, au moment d’affronter le Ghana à Accra et d’accueillir l’Angola à Antananarivo, le fait est que les Barea n’ont tout simplement pas eu de préparations. Un regroupement était prévu se dérouler en France depuis le 27 mai mais n’a pas pu avoir lieu faute d’argent au sein de la FMF. « Un problème qui aurait pu être résolu grâce à la prévente des billets pour le match de ce dimanche à Mahamasina », regrette Lova Rasamimanana. Espérons que ce manque de préparation soit contrebalancé par la motivation des joueurs sélectionnés, notamment les joueurs locaux, qui auront à cœur de montrer qu’ils sont prêts à porter haut le flambeau. Si les deux matchs de cette semaine ne sont pas décisifs, ils sont toutefois déterminants pour la suite du parcours des Barea dans ces qualifications. Des mauvais résultats compromettraient sérieusement le rêve d’un retour dans la grand-messe du football africain.
L.A.



Les trafics de faunes endémiques du pays font rage dans les différentes Régions du pays. Pour faire passer clandestinement leurs marchandises, les trafiquants utilisent tous les stratagèmes possibles.  Et c’était bien le cas dans la Région de SAVA, lundi dernier dans la localité de Manitialaka où l’affaire a provoqué la consternation et fait un scandale. Deux passeurs de 29 et de 30 ans y étaient arrêtés par la Police. Informée assez tôt sur cette situation, cette dernière a dépêché ses éléments sur place. Effectivement, ces derniers avaient surpris les deux suspects en pleine tentative de trafic de makis, ces petits singes en voie de disparition dans la Grande-île, et qui auraient été capturés d’une aire protégée locale. L’on a dénombré 46 animaux. Mais comble de la situation, 45 d’entre eux ont été déjà abattus mais surtout aussi dévidés, donc plus ou moins prêts à la consommation humaine. Seul le 46e animal est en vie, comme la photo nous le montre d’ailleurs.
D’après une information policière, les passeurs ont transporté clandestinement les makis morts dans un véhicule de transport en commun. Et ils ne s’attendaient guère à ce que les Forces de l’ordre puissent les identifier puis les arrêter. A preuve, ils s’étaient faits capturés à un barrage de contrôle routier de la Police à Manitialaka à Vohémar. Actuellement encore, les enquêteurs doivent poursuivre leurs recherches pour tenter de jeter la lumière sur cette affaire.
Sans doute, cette récente prise de la Police est l’une des plus importantes jamais enregistrées au cours de ces derniers mois, du moins en matière de lutte contre le phénomène de braconnage de nos faunes endémiques dans les Régions. Une petite investigation, que nous avons menée de notre côté, a permis de savoir que ces pauvres bêtes serviraient à satisfaire les palais des fins gourmets. Généralement, les clientèles des établissements hôteliers tenus par des Asiatiques, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, sont très friands de la chair de ces petits animaux sauvages. Cela suppose les activités de réseaux, qui disposent leurs antennes aussi bien à l’intérieur même du pays qu’à l’extérieur. A quelques nuances, c’est un peu comme avec la ruée des trafiquants dans le Sud où ils ciblent particulièrement et cette fois-ci les tortues endémiques de cette Région méridionale du pays. Et malgré l’intensification sinon le renforcement des sanctions qui attendent les personnes trempées dans les trafics, certains parviennent toujours à déjouer les pièges tendus par les enquêteurs.
Franck R.



 


La concrétisation du projet « Tanamasoandro », une des promesses présidentielles, avance à grands pas. Un projet qui vise à résoudre le problème de surpopulation à Antananarivo. La création de cette nouvelle ville sera confiée au Groupe Al Jaber et ses partenaires. Un groupe qui détient le statut de numéro un mondial dans la construction de nouvelles villes.  Créé en 1971, il est le fondateur de la ville de Dubaï et compte à son actif plus de 1000 projets à travers le monde. La signature du « Memorandum of understanding » dans ce sens a eu lieu hier à Abu Dhabi, en présence du Président Andry Rajoelina et du président du Groupe Al Jaber, Obaid Khaleefa Jaber Al Murri. Le Chef de l’Etat est en visite officielle aux Emirats Arabes unis depuis samedi.
 Le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation Edgard Razafindravahy a paraphé cet accord d’entente, pour la partie malagasy tandis que le vice-président et non moins Directeur du Groupe Al Jaber, Mohammed Obeid Al Jaber, a représenté l’autre partie. Après cette nouvelle étape, force est de constater que la mise en œuvre du projet ne va pas tarder. La nouvelle ville malagasy pourrait ainsi être à l’image de Dubaï et autres grandes villes du monde.
Connectivité et modernité
« Tanamasoandro », sera une nouvelle ville qui alliera connectivité et modernité. Dans cette optique, les responsables de la société Korea Telecom, une des filiales du Groupe Al Jaber, se chargera de ce volet technologique. Le groupe Al Jaber entend prendre en compte les réalités malagasy dans la concrétisation du projet et avec un respect des normes environnementales. Ceci pour une « réelle contribution au développement économique du pays », selon le responsable dudit Groupe.
Ce dernier s’est aussi engagé à impliquer les communautés et les ressources locales. Le projet aura comme principale retombée la création de plusieurs milliers d’emplois pour les Malagasy. A en croire les responsables du groupe, la majorité des gens qui vont travailler sur le site sera des locaux et les jeunes ne seront pas en reste. Seuls 3 à 5 w des mains-d’œuvre seront recrutés à l’étranger. La mise en place d'un bureau de pilotage du projet Tanamasoandro, dirigé par le Groupe One World Impact Capital qui travaillera avec Al Jaber, est en vue pour faciliter l’exécution des travaux. La délégation présidentielle poursuivra sa visite en assistant au coup d’envoi de la conférence et des Expositions sur les technologies de l’économie numérique à Dubaï.
S.R.


La consommation des feuilles de la plante du tabac ou « Nicotina tabacum » et l’exposition à la fumée présentent un risque mortel. Selon l'Office national de lutte anti-tabac (OFNALAT), ces produits fabriqués, entièrement ou partiellement à partir de tabac en feuilles comme matière première, et destinés à être fumés, sucés, chiqués ou prisés, tuent 8.300 personnes par an à Madagascar. Certes, ces victimes peuvent être des fumeurs occasionnels ou encore des fumeurs quotidiens, mais ce chiffre inclut également les non-fumeurs involontairement exposés à la fumée. Malheureusement, dans le contexte de la Covid-19, les consommateurs de tabac ont un risque accru de complications par rapport à ceux qui n’en consomment pas, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour J.R, un homme d’une cinquantaine d’années, il a choisi d’arrêter de fumer après avoir contracté diverses maladies et failli perdre la vie. « Je toussais beaucoup pendant des années. J’ai maigri de jour en jour et je suis devenu vulnérable. Mais le pire a été d’attraper la tuberculose. Je n’ai plus réussi à regagner mon poids normal et un état de santé stable (…) Parfois, il m’arrive de fumer en cachette. Mais finalement, en pensant à mon état de santé, je rebrousse chemin », nous a-t-il confié.
En ce qui concerne le taux de prévalence, le pays est à 38,7 % chez les hommes et 14,8 % chez les femmes. Mais ce qui demeure une menace s’oriente surtout vers les adolescents. Les données partagées par l’OFNALAT ont indiqué que 11,3 % des jeunes dont l’âge est compris entre 13 et 15 ans prennent actuellement du tabac.  H.R, un père de trois garçons, dépense quotidiennement 1.000 ariary pour des cigarettes. « Si avant, je dépensais 5.000 ariary par jours, avec la cherté de la vie et la hausse de prix, ma consommation a été réduite à 5 tiges, ce qui équivaut à 1.000 ariary. Il m’est encore et toujours impossible de s’en priver », a-t-il témoigné.
Notons que le tabagisme est la deuxième cause de décès. Une donnée publiée en France en mars dernier a même fait état de plus de 6 millions de morts signalés par an, dont plus de 600.000 individus sont des non-fumeurs.
Dispositions
Pour y remédier également, l’on se souvient qu’en octobre 2014, l'Agence nationale de lutte contre le tabagisme à Madagascar a mis en application une la loi interdisant de fumer dans les espaces publics dont les transports en commun, bureaux, voies publiques. Et suivant l’arrêté n° 4048/98 du 25 mai 1998 fixant les dispositions pratiques de marquage de toutes les unités de conditionnement des produits du tabac, il existe aussi des prescriptions alarmantes sur les emballages. En effet, toutes les unités de conditionnement des produits du tabac de fabrication locale et étrangère, destinés à la consommation sur le territoire de la République de Madagascar, doivent obligatoirement mentionner des avertissements. Particulièrement pour les cigarettes, sur une face principale latérale de chaque paquet, les écrits « dangereux pour ma santé et celle des autres » y sont indiqués. Et pour les autres produits du tabac, ces mêmes mentions doivent être portées sur les surfaces les plus visibles. En plus de ces dispositions, toutes les formes de publicité en faveur du tabac et de promotion de ce produit, ainsi que le parrainage restent toujours interdits. La vente des produits du tabac aux et par des mineurs de moins de 18 ans n’est pas aussi autorisée. Des sanctions administratives et pénales s’appliquent en cas d’infraction.  On peut citer par exemple la confiscation et la destruction de tous les produits du tabac, sans oublier la fermeture de l’établissement concerné.
Et actuellement, l’OMS à Madagascar et le ministère de la Santé publique et notamment l’Office national de lutte anti-tabac, continuent de travailler ensemble dans la coordination de la lutte au niveau national. Il s’agit de l’élaboration du Plan d’action national pour la lutte anti-tabac. D’autres interventions portent aussi sur la mise en place des espaces sans tabac, la sensibilisation des autorités à différents niveaux et des communautés, de même que le renforcement du cadre juridique dans le cadre de la lutte contre le tabagisme.
K.R.

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La une du 27 mai 2022

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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