Publié dans Sport

Rugby - Donatienne Rasoampamonjy, inlassable

Publié le mardi, 24 novembre 2020

Depuis que Donatienne Rasoampamonjy a découvert le rugby à 18 ans, ce sport a changé sa vie. Elle s'est lancée dans une véritable croisade : développer la pratique dans les coins les plus reculés de l'île. Rugby Africa lui a consacré un article entier dans son site pour son mérite.

Pour souffler un peu, Donatienne Rasoampamonjy se cale un instant contre le mur vert du vestiaire, à l'ombre, alors que le soleil de l'été cogne sur ce coin perdu de Madagascar. A Ambositra, son village natal, dans la Région d'Amoron'i Mania au centre de l'île, la jeune fille de 29 ans a ouvert une école de rugby depuis 2017 et ce n'est que depuis l'année dernière que son club accueille une trentaine de joueurs. « On a quelques filles, surtout en U16, mais elles s'entraînent avec les garçons », remarque-t-elle, entre deux séances d'entraînement.

Donatienne n'a pas eu la chance de commencer le rugby si tôt. Elle n'a découvert ce sport qu'à 18 ans lorsque son prof d'EPS lui a en parlé. « Depuis mon enfance, j'avais une morphologie très grande, j'étais toujours plus grande que les filles de mon âge », raconte-t-elle. Pendant trois années, elle a pratiqué trois activités sportives : le basket, le foot et le rugby avant d'arrêter les deux premières. « En fait, je me sentais plus à l'aise avec le rugby, c'est le sport qui me convenait le mieux. Les valeurs me correspondaient mieux aussi : la solidarité, l'intégrité... Le rugby m'a plus éduquée que les autres sports », assure-t-elle.

Si elle a commencé à jouer à 7, c'est vers le XV que rapidement elle s'est tournée. Son premier tournoi tombe alors le jour de son anniversaire et la marque à jamais. Sa transition à l'université n'est pas des plus faciles. Issue d'un milieu modeste, elle s’est heurtée à des problèmes financiers. Mais « Do » n'est pas du genre à abandonner et elle puise dans le rugby la force de tenir et d'avancer dans ses études de gestion. « Quand tu joues au rugby, tu affrontes des problèmes, mais à chaque fois tu dois trouver des solutions, tu cherches le soutien de ton coéquipier, tu tombes, tu te relèves... Dans la vie c'est exactement pareil. Si je n'avais pas pratiqué le rugby, je n'aurais pas pu finir mes études », relève celle qui jouait alors pilier.

Un entraîneur national la remarque et la convainc de faire un stage d'entraîneur. Elle monte rapidement les échelons, passe son certificat de niveau 1, puis de niveau 2, s'investit pleinement dans le programme de World Rugby Get Into Rugby et toutes les autres formations qui peuvent lui permettre de grandir. En 2016, elle est la seule femme à participer à la formation World Rugby en préparateur physique niveau 2.

Recueillis par E.F.

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Travailler à Maurice - Recrutement suspendu
  • Journée des officiers - Unité et patriotisme au cœur du discours du Chef de l’Etat
  • Contentieux électoraux - L’Opposition cherche à influencer l’opinion publique
  • Vœux de Nouvel an - Les institutions et les confessions religieuses à Iavoloha
  • Inscription sur la liste électorale - Tojo Ravalomanana bénéficiaire d’une ordonnance
  • Feux de brousse et de forêt - Gérer, c’est prévoir
  • Déclaration des partis et élus pro – Rajoelina - Non à la déstabilisation
  • Flambée des prix du riz - L’Etat s’attaque aux spéculateurs
  • ACTU-BREVES
Pub droite 1

Editorial

  • Vertu d’un prince
    La ponctualité. Une qualité qui se raréfie, une valeur qui se déprécie en ces temps-ci. Etre exact au rendez-vous fixé, honorer ses engagements vis-à-vis d’autrui sont une disposition morale et intellectuelle qui se perdent au fil du temps. Pourtant, c’est la vertu d’un … prince ! Son altesse royale fixe le rendez-vous, heure et lieu précis, à ses sujets. Il pointe à l’heure tapante, à l’endroit convenu. A l’issue de l’inédit Conseil des ministres en direct à partir du Palais, les membres du Gouvernement interpellés, supposés défaillants dans leurs responsabilités effectives, ont donné rendez-vous au Chef de l’Etat et au Premier ministre et par extrapolation au peuple entier. Ils ont fixé deadline pour régulariser la situation défaillante dans le cadre de leurs devoirs et tâches. C’est le cas du ministre de l’Energie et des Hydrocarbures (MEH) Olivier Jean-Baptiste, il a donné rendez-vous dans deux mois et demi pour le retour…

A bout portant

AutoDiff