Publié dans Sport

JO d'hiver de Beijing - Mialitiana Clerc, skieuse alpine malgache rêve d'un podium

Publié le mercredi, 05 janvier 2022

Quand on pense à Madagascar, il est difficile d'associer ce pays de l'océan Indien aux sports d'hiver. Mais il y a quatre ans, à l'âge de 16 ans, Mialitiana Clerc, est devenue la première femme malgache à participer aux Jeux olympiques d'hiver de PyeongChang, en Corée du Sud. Aujourd'hui, elle s'apprête à représenter son pays sur la scène des Jeux olympiques d'hiver de Beijing. Dans une interview exclusive au Quotidien du Peuple en ligne, Mialitiana Clerc a exprimé l'espoir que son histoire inspire davantage de jeunes à poursuivre leurs rêves.

Poursuivre son rêve des JO d'hiver : « le ski est ma passion »

Née dans une petite ville près d'Antananarivo, la capitale de Madagascar, Mialitiana Clerc a été adoptée par une famille française à l'âge d'un an. Depuis lors, elle vit dans la région de Haute-Savoie, en France. Comme beaucoup de jeunes filles, la petite Mialitiana Clerc aimait dessiner et danser. Par hasard, une amie du cours de danse l'a invitée un jour à rejoindre un club de ski. Bien qu'elle n'ait pas aimé le ski au début, Mialitiana Clerc en a progressivement découvert les joies en continuant à essayer et à apprendre ce sport : « Le ski, c'est vraiment une passion, j'aime les sensations que ça procure », a-t-elle dit.

Plus tard, son niveau s'améliorant, elle a commencé à participer à des compétitions internationales, ce qui lui a donné l'idée de participer aux Jeux olympiques d'hiver. Avec le soutien de sa famille, elle s'est lancée à un jeune âge dans la poursuite de son rêve olympique. En 2018, Mialitiana Clerc a participé en tant que première skieuse malgache aux Jeux olympiques d'hiver de PyeongChang, terminant 48e sur plus de 80 concurrents dans le slalom géant. « J'étais impressionnée par l'événement, c'est pendant la cérémonie d'ouverture que j'ai senti que j'étais vraiment aux JO », s'est-elle souvenue.

Après les Jeux olympiques d'hiver de PyeongChang, Mialitiana Clerc a participé à une série d'événements, dont les championnats du monde, le circuit sud-américain, la Coupe d'Europe et la Coupe du monde. Elle s'est ainsi qualifiée pour les Jeux olympiques d'hiver, obtenant pour elle-même et Madagascar une place aux Jeux d'hiver de Beijing. Aujourd'hui, Mialitiana Clerc en attend beaucoup : « J'aimerais faire de meilleurs résultats et me rapprocher de meilleures skieuses du monde. »

Surmonter de nombreux obstacles : « mon objectif est d'aller aux JO »

En janvier 2021, Mialitiana Clerc s'est accidentellement cassée la jambe lors d'un entraînement et elle a repris le ski six mois et demi après l'opération. « C'est la première fois que je me blessais vraiment au ski, ce fut dur de passer cette période, et j'ai changé mon organisation pour l'entraînement. » Cependant, contre toute attente, le rêve des Jeux olympiques fut comme une lumière qui l'a aidée à s'en sortir et à reprendre confiance pour l'avenir. 

« Je me sens très chanceuse d'être revenue en course assez tôt et rapidement. » L'apparition soudaine de l'épidémie de COVID-19 a également eu un impact important sur l'entraînement de Mialitiana Clerc. Cependant, elle a essayé de rester en bonne condition physique et optimiste, comme elle le fait sur ses réseaux sociaux, où elle garde toujours un grand sourire.

Après avoir survécu à la blessure et à l'épidémie, Mialitiana Clerc a mûri dans son esprit. Elle a compris que de bonnes compétences en ski, un corps solide et un état d'esprit positif sont les qualités essentielles d'un athlète professionnel. Aujourd'hui, elle se consacre pleinement à l'entraînement en vue des prochains Jeux olympiques d'hiver de Beijing. « Mon objectif est d'aller aux JO et d'obtenir de meilleurs résultats. »

Inspirer plus de jeunes : « je rêve de faire des podiums aux JO »

Mialitiana Clerc est également une passionnée de design. Elle a conçu son propre habit de ski avec enthousiasme, dans l'espoir d'avancer aux Jeux olympiques d'hiver de Beijing. Il est encourageant de savoir qu'elle ne sera pas seule cette fois-ci. Encouragé par Mialitiana Clerc, Mathieu Neumuller, un autre skieur de 18 ans, originaire de Madagascar, s'est également qualifié pour les Jeux olympiques d'hiver de Beijing.

« J'ai envie de montrer aux jeunes que tout est possible, si je peux les inspirer et leur prouver que tout est possible, j'aurai accompli ma mission. » Lors de l'interview, Mialitiana Clerc a dit avec passion : « Un de mes autres objectifs, c'est d'inspirer aussi tous les jeunes qui veulent pratiquer leur passion, que soit du sport, la création ou dans d'autres domaines. » Elle espère que de plus en plus de jeunes Africains s'impliqueront dans le ski et espère que tout le monde puisse trouver du plaisir dans les sports d'hiver.

Face aux Jeux olympiques d'hiver de 2022 à Beijing, Mialitiana Clerc a dit : « Mon objectif est d'arriver prête pour ces jeux, de tout donner et de rendre mon pays plus fier de moi. J'ai envie de faire des podiums aux Jeux olympiques. »

Bientôt, Mialitiana Clerc représentera Madagascar lors des cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques d'hiver de Beijing. Elle attend le jour de son voyage aux Jeux olympiques d'hiver de Beijing : « J'espère découvrir le pays et ses traditions et à accumuler encore plus d'expérience à Beijing. »

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu)

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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