Publié dans Sport

Portrait : Muriel Harisoa Hajanirina - Une pionnière du sport féminin malagasy

Publié le vendredi, 07 mars 2025

A 26 ans, Muriel Harisoa Hajanirina incarne l’excellence et la détermination dans le sport malagasy. Capitaine de l’équipe nationale de basketball 5x5 depuis deux ans et membre de la sélection FIBA 3x3, elle est une figure incontournable du basketball à Madagascar. Son mental de fer et leadership lui ont permis de s’imposer dans un univers encore largement dominé par les hommes, au point de devenir l’icône de plusieurs campagnes publicitaires à la télévision – une première dans l’histoire du sport malagasy.

Une athlète aux multiples talents

Mais Muriel ne se limite pas au basketball. Championne d’Afrique avec l’équipe nationale FIBA 3x3 lors de l’Africa Cup organisée à Madagascar, elle excelle également en rugby à VII, prouvant ainsi sa polyvalence et son goût du défi.

Son quotidien est une course contre la montre : réveil à 6h30, cours d’anglais à l’English Language Institut ou ELI Ambatoroka, travail à la Présidence en tant que chargée de communication sportive, dans la direction de Communication, entraînement pendant la pause déjeuner, retour au travail, puis nouvelle séance d’entraînement en fin de journée. Parallèlement, elle prépare un Master II en Activités physiques et sportives et adaptées (APSA) à l’Académie nationale des Sports, avec l’ambition de devenir professeure d’EPS, ou avec une spécialisation arbitrage, coach ou préparatrice physique.

Une femme engagée pour la jeunesse

Femme de terrain et engagée pour la jeunesse, Muriel enseigne également le basketball dans une école française de la Capitale et siège en tant que conseiller municipal à la CUA (Commune urbaine d’Antananarivo), au sein de la commission Sport. Elle souhaite favoriser l’accès au sport pour les jeunes, les éloigner de la délinquance et encourager ceux qui n’en pratiquent pas encore.

Et de rajouter, « En tant que citoyenne et sportive, j’ai vécu les difficultés des jeunes d’aujourd’hui. Mon objectif est d’apporter un changement et d’améliorer la pratique sportive dans la Capitale. »

Epouse du gardien de but des Barea de Madagascar, Nina Rakotohasimbola, et mère d’un enfant, Muriel jongle entre sa vie personnelle, son travail et sa carrière sportive avec une rigueur impressionnante. Son ambition ? Remporter un titre mondial avec l’équipe nationale et hisser Madagascar au sommet du basketball international.

« Nous, les femmes, avons une force mentale exceptionnelle que les hommes n’ont pas. Si vous avez un projet, commencez sans attendre personne, car le succès vous appartiendra. », souligne Muriel Harisoa Hajanirina.

Un message fort, à l’image de cette athlète qui ne cesse de repousser ses limites et d’inspirer la jeunesse malagasy.

Elias Fanomezantsoa

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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