Publié dans Sport

Xe Jeux des îles de l’Océan Indien - Que de regrets pour Madagascar !

Publié le dimanche, 28 juillet 2019

Madagascar a récolté ce qu’elle avait peu semé à la Xe édition des Jeux des îles de l’Océan Indien (JIOI). Cette compétition quadriennale des îles de l’Océan Indien s’est achevée hier à l’île Maurice avec beaucoup de regrets pour la Grande île, deuxième (49 or) derrière le pays hôte (93 or).
Un tournoi de ce genre se prépare dès la fin de la précédente édition, les Mauriciens l’ont fait et sont récompensés de leurs efforts. Pour sa part, Madagascar en plus de son légendaire « moramora » s’est fourvoyé dans une guerre froide entre ses dirigeants sportifs et en plus la léthargie de l’ancien régime qui, en quatre ans, n’a rien fait pour le développement du sport. En effet, les crocs-en-jambe entre le milieu sportif malagasy sont mis à nu par ce résultat à l’île Maurice. Là où quelques disciplines ont pu sauver les meubles et, ironie du sort, elles sont les victimes de la mise en écart perpétrée par les éléments du Comité olympique malagasy (COM). Au sein de cette entité en effet, le copinage a primé sur les performances des fédérations sportives et ce pour le besoin électoral.  A l’exception de l’haltérophilie, les disciplines « amies » du COM, notamment les pourvoyeuses de médailles d’or se trouvaient au fond du gouffre. C’est le cas par exemple de la boxe qui, en tout et pour tout, n’a eu que deux métaux précieux alors qu’il y a quelques années, les boxeurs malagasy raflaient tout sur leur passage. C’était au bon vieux temps du défunt Harvel, président de la fédération nationale. Mais depuis la disparition de celui-ci, la boxe malagasy au fil des mois et des années se dégringolait pour finir au bas du tableau. Le noble art de la Grande île a perdu sa noblesse à cause des uppercuts et des crochets venant des dirigeants olympiques et de la fédération à l’endroit des boxeurs. 

Le cyclisme, également très proche du COM, ne parvient pas toujours à apercevoir son rayon de soleil au niveau de la région indianocéanique. Sauf erreur de notre part, durant les dix éditions des Jeux des îles, les médailles obtenues par la petite Reine malagasy ne dépassent pas les doigts d’une seule main. Quid alors de la capitalisation de ces innombrables éditions du tour cyclisme international de Madagascar ?...On peut déduire ainsi que l’incompétence règne à la tête de cette discipline sinon comment expliquer les zéros pointés à chaque édition des JIOI.Pour la natation, le manque d’infrastructures n’est pas une excuse pour expliquer ce résultat catastrophique. On se passe de commentaires pour les disciplines ayant pignon sur rue du COM à l’instar du judo, du tennis de table, du badminton et de la voile. En réduisant le nombre des athlètes de ces disciplines « amies » et en augmentant celui des autres, surtout l’athlétisme, le bilan malagasy aurait certainement été meilleur. Mais comme Norolalao Andriamahazo Ramanantsoa, présidente de la fédération de l’athlétisme, figure parmi les « grandes gueules » dans le milieu sportif, elle n’est pas bien vue par le COM et même le ministère des Sports.  Et pourtant ces « frères ennemis » du COM, dont Jean Michel Ramaroson, président de la fédération du basket-ball, sont les sauveurs des meubles du camp malagasy à l’île Maurice. Tant que les dirigeants sportifs malagasy se plaisent dans la médiocrité et de la complaisance, Madagascar restera toujours à la traîne et ce quelle que soit la volonté des tierces personnes, entités ou parents, à travailler pour le développement d’une discipline. Seules consolations pour la partie malagasy, c’est la première fois en huit  éditions des JIOI disputées en terre étrangère qu’elle obtient la seconde place et elle détient toujours le record des médailles d’or amassées en une édition, 100 en 2017 à domicile…
La Rédaction

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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