L’offre est loin de suffire à la demande. Des chercheurs au niveau de l’Ecole supérieure des sciences agronomiques (ESSA) de l’université d’Antananarivo ont effectué des recherches agronomiques sur le bois, et cela afin d’établir la situation actuelle de la filière à Madagascar et d’en dégager des solutions pour instaurer une exploitation plus durable et responsable. Ces recherches ont ainsi révélé que la consommation annuelle de bois du pays se chiffre aujourd’hui à près de 29,72 millions de m3 ou l’équivalent d’environ 185 000 hectares de zones forestières, en se basant sur le volume moyen de bois sur pied, estimé à 160 m3/ha. « Cette consommation en bois se compose principalement de bois-énergie. Elle représente près de 82,5 % de la consommation annuelle, soit 11,685 millions de m3 pour le bois de feu et de 12,639 millions de m3 pour la fabrication de charbon de bois. La filière de transformation de bois ne consomme que 5,494 millions de m3, soit seulement 18,5 % », a rapporté le Dr Tahiana Ramanantoandro, lors de l’atelier de concertation entre l’équipe technique du ministère de l’Environnement et du Développement durable et les opérateurs de la filière de transformation de bois. Malheureusement, la production est loin de correspondre à la consommation. « Aujourd’hui, nous enregistrons un déficit de produits forestiers ligneux de 6 millions de m3 par an. Pour le cas du charbon de bois par exemple, la production est de seulement 8,071 millions de m3, alors que la consommation s’élève à 12,639 millions de m3, soit une différence 4,568 millions de m3 », précise ce chercheur.
Ce gap est notamment dû aux exploitations illicites. En 2012, près de la moitié des entreprises opérant dans la filière bois à Antananarivo travaillaient dans l’illégalité. Depuis, ces chiffres ont dû augmenter, pas seulement dans la Capitale mais sur tout le pays, causant notamment la dégradation de près de 254 000 ha de zones forestières en 2019. Au rythme où les choses évoluent, Madagascar pourrait perdre la totalité de ses forêts en un rien de temps. Heureusement, les autorités ont déjà débuté depuis l’année dernière une campagne de reboisement pour reverdir Madagascar. Mais cette campagne ne portera ses fruits que si la dégradation des zones forestières du pays est également limitée. De plus, en se basant sur ces chiffres, une transition énergétique vers des ressources plus vertes permettra aussi de réduire considérablement la consommation en bois, et par conséquent protéger les forêts. Aujourd’hui, il est donc important d’instaurer le changement, et ce, à tous les niveaux, pour que demain, au lieu de diminuer, les zones forestières se multiplient. Il faut savoir que les forêts occupent un place importante dans tous les secteurs de production, allant du tourisme à l’agriculture, en passant par le bâtiment et l’ameublement. Leur préservation doit être une priorité.
Rova Randria
Troisième victoire sur autant de sorties pour Lalaina Nomenjanahary et le Paris FC. Les Parisiens ont battu samedi soir Amiens 2-1 et restent solides leaders du championnat de Ligue 2. Titularisé au pos te de milieu latéral gauche, Lalaina Nomenjanahary a joué 84 minutes, le temps de réaliser un excellent ratio de 90% de passes réussies. Dès la 4e min de jeu, une belle frappe de la partie. En effet, Konaté reprend de volée un centre. La tentative de l’attaquant amiénois file largement à côté.
Taux élevé d’abandon scolaire et de chômage, victimes de violence et de discrimination, moins considérées que les hommes malgré les mêmes diplômes et compétences… Bon nombre de femmes malagasy font face à ces cas, nuisant à leur épanouissement et les bloquant dans la contribution au développement du pays. « J’ai dû arrêter l’école à l’âge de 14 ans, en classe de 4ème puisque mes parents n’avaient plus les moyens de payer les frais d’écolage. A l’époque, mon grand-frère, en classe de 3ème, était la priorité pour eux.
Les gestes barrières bafoués. Tel est le principal constat lors de la réouverture des karaokés et cabarets à Antananarivo et périphéries, notamment le week-end dernier. Pourtant, la distanciation sociale de un mètre, le port de masque obligatoire et la présence des dispositifs de lavage des mains ou encore de gels désinfectants constituent les critères imposés pour la reprise des activités dans ces établissements. « Bon nombre de cabarets et karaokés ont omis les mesures barrières. Les clients se sont attroupés et ont dansé comme si de rien n’était sur la piste, comme dans les boîtes de nuit, malgré les consignes données », se désole Francis Razafiarison, directeur général de la Culture.
Le pire reste à venir ! Plus de gel désinfectant ni de visière. C’est seulement un ou deux jours après la reprise de leurs activités que les transporteurs exerçant dans les zones urbaines et suburbaines ont respecté les protocoles sanitaires mis en place par le Gouvernement, l’Agence des transports terrestres (ATT) et l’Union des transporteurs dans la Capitale et ses périphéries. En effet, durant la soirée, les mêlées sont de nouveau constatées dans les taxis-be, notamment ceux reliant le centre-ville avec les périphéries.
La Covid-19 n'épargne personne, même les enfants. La preuve, Madagascar a déjà identifié une dizaine d’enfants testés positifs au coronavirus, dont un bébé de 9 mois porteur du virus à Toamasina. Le risque de propagation en milieu scolaire inquiète les parents d'élèves, tout autant que les responsables au niveau des établissements scolaires. Quelles sont les mesures particulières à prendre pour protéger les élèves ? C'est la question qui se pose actuellement face à la propagation du virus. Selon le docteur Lova Ravelomanana, pédiatre au Centre hospitalier universitaire Mère enfant d’Ambohimiandra, aucun dispositif particulier ne protège les enfants à cette maladie virale.
On n'est jamais trop prudent, dit-on ! Le pays déconfine. Soit ! Les restaurants rouvrent toute la journée jusqu'à une heure indue. Les karaokés et les bars de nouveau sur les rails, hormis les boîtes de nuit. Ce week-end, les Hôtel Glacier d'Analakely ou les Trass de Tsiadana et autres ont été vivement animés. De chaudes retrouvailles enflammèrent l'ambiance. Les artistes, de leur côté, peuvent organiser des évènements. Tout comme les églises ont la possibilité d'ouvrir de nouveau leurs portes. Ainsi, des cultes ou des messes ont pu déjà avoir lieu. Sans oublier le secteur du transport national qui reprend du service selon un calendrier bien établi, hormis le circuit international.
Les installations peuvent enfin reprendre. Seulement 40 % des branchements d’électricité et d’eau ont été exécutés ces dernières années. « Nous sommes actuellement en pénurie de compteurs, ralentissant ainsi tout le service de branchement. En termes de chiffres, les branchements en souffrance atteignent actuellement les 12 000 pour l’électricité et 6 000 pour l’eau », a expliqué Rivo Radaniela, directeur adjoint chargé du marketing, de la digitalisation et de la vente auprès de la compagnie nationale d’eau et d’électricité, au mois de juin dernier, lors d’une intervention. Aujourd’hui, ce problème est désormais solutionné. Les compteurs sont en effet arrivés à Ambohimanambola.
« Une loi de Finances de relance économique prônant l’intervention de l’Etat ». C’est le modèle attendu par le secteur privé lors du dialogue public privé en vue de la préparation de la loi de Finances 2021. Bien que le Gouvernement ait laissé un aperçu des dispositions à prendre comme l’absence de la hausse des impôts l’année prochaine, le secteur privé demande une baisse ainsi qu’une suppression de certains impôts. Le président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) Thierry Rajaona a, de sa part, mis l’accent sur la suppression de la Taxe sur le marché public (TMP). Un prélèvement à la source d’une taxe de 8% pour toutes entreprises qui soumissionnent à un appel d’offres public.