Publié dans Editorial

De la prudence maximale !

Publié le dimanche, 13 septembre 2020

On n'est jamais trop prudent, dit-on ! Le pays déconfine. Soit ! Les restaurants rouvrent toute la journée jusqu'à une heure indue. Les karaokés et les bars de nouveau sur les rails, hormis les boîtes de nuit. Ce week-end, les Hôtel Glacier d'Analakely ou les Trass de Tsiadana et autres ont été vivement animés. De chaudes retrouvailles enflammèrent l'ambiance. Les artistes, de leur côté, peuvent organiser des évènements. Tout comme les églises ont la possibilité d'ouvrir de nouveau leurs portes. Ainsi, des cultes ou des messes ont pu déjà avoir lieu. Sans oublier le secteur du transport national qui reprend du service selon un calendrier bien établi, hormis le circuit international.

Les usines fonctionnent de nouveau. Et ainsi de suite, la vie retourne à la normale ! Le train-train quotidien revit. Monsieur tout-le-monde vaque à ses activités journalières. En contrepartie, le respect strict des mesures et consignes, notamment le port de masque, le lavage des mains et les gestes barrières, demeure toutefois valable et même renforcé sinon exigé. Même si le Chef de l'Etat ne l'a pas insinué publiquement, la dernière fois, le relâchement presque à 100 % du confinement est assorti d'une conditionnalité reposant sur le respect très strict des consignes données. Sinon, dans le cas où la « bête » viendrait à revenir et reprendrait de la force, on retourne à la case départ. En tout cas, la menace est réelle. L'épée de Damoclès n'attend que le moment idéal pour sévir.

Bien que, fort heureusement, le taux de guérison enregistré le week-end dernier à Madagasikara dépasse la moyenne mondiale, il y a néanmoins lieu de s'armer d'une prudence maximale. Selon les dires du Professeur Hanta Marie Danielle Vololontiana, le jeudi 10 septembre, sur la base d'un même mode de calcul, le pourcentage de guérison à l'échelle mondiale est de 67,38 % tandis que celui de la Grande île atteint 91,49 %.

Très encourageant, mais soyons toujours prudents. Et gardons la tête et les pieds sur terre !

Les bilans de la pandémie de la semaine passée nous laissent un goût amer et bien plus encore nous replongent dans un sentiment d'angoisse. Face à ce nombre élevé des guéris, celui des contaminés reprend du poil de la bête. Il atteint de nouveau la barre fatidique des 100. Attention ! Tout récemment, nous avions tiré la sonnette d'alarme à travers cette colonne éditoriale sur le risque d'un retour de vague, le ressac de la Covid-19, dans « Quid de la deuxième vague ! » Des pays comme la France retombent dans le piège de cette pandémie. L'Hexagone se retrouve dans la ligne de mire du virus. Ces derniers jours, les cas des nouveaux contaminés explosent. Le retour au confinement plane incessamment.

Toutes les consignes ne doivent point être sous-estimées donc prises au sérieux. Le virus de la Covid reste toujours fatal et létal. Que personne ne se laisse emporter vers un optimisme béat. Un laisser-aller généralisé portera gravement préjudice à l'avenir du pays. Le port de masque, les gestes barrières et le lavage des mains gardent foncièrement encore leur caractère prioritaire. Le pays ne peut pas se permettre de revivre le confinement total au risque de nuire complètement les assises de l'économie nationale.

De la prudence maximale, s'il vous plait !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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