Quand on joue avec le feu, on s’amuse à un jeu dangereux. Et quand on mise dans la clarté, on choisit le jeu de la transparence. Très facile à prononcer, très compliqué à exécuter !
Parfois, les esprits mal intentionnés agissent dans le noir. A l’abri des curieux et des oreilles indiscrètes et peu fiables, ils choisissent l’ombre épais sinon les ténèbres de la cachette pour opérer. Souvent, les animaux nuisibles font leurs « délits » dans l’obscurité de la nuit. Rats, cafards, moustiques, tout comme les bandits de tout acabit qui excellent dans les zones d’ombre.
Le Premier ministre Christian Ntsay a réuni , hier à Anosy, les représentants de l’Etat siégeant dans les conseils d’administration des entreprises à participation publique. Accompagné de la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, et du directeur général du Trésor public, Andry Rajaofetra, le chef du Gouvernement a rappelé que ces entités publiques sont appelées à jouer un rôle stratégique dans la relance et la croissance économique de Madagascar. « Ces entreprises doivent devenir de véritables leviers du développement national », a-t-il martelé en ouverture, insistant sur la nécessité d’une gouvernance exemplaire, fondée sur l’efficacité, la transparence et les résultats concrets. Le Premier ministre a également souligné l’importance d’une action alignée sur la Politique générale de l’Etat.
Le talent malagasy a encore fait sensation sur la scène internationale. Le film « Chez les zébus francophones », réalisé par Lova Nantenaina, a récemment été récompensé par le Prix Développement Durable au 41e Festival Vues d’Afrique, qui s’est tenu à Montréal (Canada). Ce prix, remis ce week-end, met en lumière non seulement la qualité du film, mais aussi son engagement envers des sujets importants comme l’environnement et les droits humains.
Lors de la cérémonie, le jury a salué la profondeur et la pertinence du film, qui faisait partie d’une sélection de 86 œuvres venant de 32 pays. Emu, le réalisateur a exprimé sa gratitude sur les réseaux sociaux : « Merci au festival d’avoir permis la diffusion du film auprès du public montréalais. A une époque où l’humanité s’interroge sur la durabilité de son environnement et l’héritage que nous laissons aux générations futures, le fait de recevoir ce prix est un immense honneur. Il est particulièrement significatif pour nous et pour Madagascar », déclare Lova.
Le gouvernement japonais a officialisé hier un appui financier d’envergure à Madagascar à travers son Japan Supplementary Budget (JSB) et le JSB-TICAD, pour un montant total de 14,53 millions de dollars (environ 65,39 milliards d’ariary). Une conférence de presse conjointe, présidée par l’ambassadeur du Japon, M. Abe Koji, a été organisée à sa résidence en présence de représentants du Gouvernement malgache, d’agences onusiennes et de la société civile.
Cet appui multilatéral vise des domaines clés pour le développement durable, la paix, la sécurité et la résilience du pays, avec une série de projets concrets répartis entre six grandes agences des Nations unies.
Madagascar au 39e Conseil des ministres de la COI.
La ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, est récemment arrivée aux Seychelles pour participer au 39e Conseil des ministres de la Commission de l'océan indien (COI). Cet événement de haut niveau représente une occasion privilégiée de rassembler les pays membres autour de thématiques cruciales pour la région. Les discussions porteront sur le renforcement de la coopération régionale et l'avancement de projets communs visant à promouvoir le développement durable, la sécurité maritime et l'intégration régionale dans l'espace indien océanique. Dans ce contexte, Madagascar réaffirme son engagement envers une COI forte, solidaire et résolument tournée vers l'avenir. La participation active de la ministre à ce conseil témoigne de la volonté de Madagascar de jouer un rôle clé dans la promotion d'initiatives qui bénéficient à tous les Etats membres. En unissant leurs efforts, les nations de la région peuvent aborder ensemble les défis contemporains, allant des enjeux environnementaux aux questions de sécurité, tout en favorisant des partenariats stratégiques qui renforceront la résilience des communautés insulaires face aux crises futures.
« Ny firaisan-kina no hery », l’union fait la force, tels sont les mots d’ordre de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et les 38 Communes qui l’entourent. Un slogan classique qui anime la CUA et les Communes du District d’Antsimondrano, d’Avaradrano, d’Ambohidratrimo et d’Ambatomirahavavy (Itasy) à travers « Ivom-panajariana ny tanan’Antanananrivo sy ny manodidina » (IPAM), Agence d’Urbanisme du Grand Tanà.
Les maires des Districts susmentionnés dont entre autres le maire de la Capitale Harilala Ramanantsoa et l’inamovible premier magistrat de la Commune rurale d’Ampitatafika Rado Raparaoelina se sont réunis mi-mars dernier à Antananarivo au « hôtel live ». L’IPAM existait déjà bien avant mais à chaque début de mandat, les nouveaux et anciens maires réélus s’y retrouvent afin de peaufiner les tactiques à adopter pour trouver ensemble les solutions à adopter.
Nombre de sujets relevant du développement commun de leurs circonscriptions respectives ont été débattus. La première magistrate de la Ville des Mille, Harilala Ramanantsoa a été élue présidente de l’IPAM comme il est d’usage d’ailleurs depuis un certain temps pour un mandat de deux ans renouvelables. La stratégie commune pour résoudre ensemble les problèmes communs des trente-huit Communes et la CUA se trouve évidemment au cœur des débats et ce pour établir une vision commune.
L’IPAM permet d’accompagner les collectivités dans l’amélioration de gestion des impôts sur la propriété bâtie, indispensable pour le développement urbain. C’est une question qui touche l’ensemble des membres. A Antananarivo, les responsables communaux rencontrent d’épineux problèmes pour parvenir à convaincre les propriétaires de maison à s’acquitter de leur devoir. En fait, les réticents et les sceptiques sur le bon usage de ces impôts au sein de la commune prédominent en nombre. Ils manifestent un refus à obtempérer. Les contribuables au sein des villes, les propriétaires de maison, doutent de la direction exacte où vont atterrir leur argent. Ils accusent une opacité dans certaines Communes dans la gestion de ces impôts. La transparence s’impose ! La condition générale de vulnérabilité, qui atteint également les propriétaires d’habitation, n’arrange guère la situation. Les dirigeants communaux n’ont de cesse le devoir d’éclaircir l’opinion sur l’utilisation des impôts et des taxes qu’ils perçoivent.
L’assainissement de la ville, la réhabilitation des canaux d’irrigation, entre autres, figurent au premier rang de la gestion des impôts. Il faut que les concitoyens constatent de visu l’amélioration de l’environnement de leur vie. Des infrastructures réparées. La réhabilitation des routes à jour. Que les ordures ne s’entassent pas. Les éclairages dans les quartiers ne soient pas négligés, etc. Ce sont des détails, peut-être, mais les habitants de la ville sont sensibles aux améliorations apportées. Certes, chaque Commune a ses réalités locales mais il appartient aux maires, regroupés dans l’IPAM, de voir ensemble les possibilités de travailler en commun en s’épaulant les uns les autres. Il importe de rappeler que toutes les Communes du Grand Tanà ont chacune à surmonter les dégâts causés par les intempéries. A titre d’exemple, il faut se partager des expériences sur le contrôle des digues.
Parmi, les sujets de première importance figure les ressources financières nécessitant des contacts avec les partenaires. La ville des Mille fait partie de ces Communes qui ont besoin de solides partenaires pour faire face à ses … besoins.
L’union fait la force ! Allons-y ensemble !
Ndrianaivo
On ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs. Un adage simple, mais qui semble terriblement difficile à intégrer à Madagascar. A chaque grande ambition, surgit une levée de boucliers. Des protestations, des refus catégoriques, souvent dénués d’arguments solides. L’île, pourtant riche en ressources et en potentiel, s’enferme dans un immobilisme qui plombe son développement.
Prenons l’exemple de l’autoroute Antananarivo-Toamasina. Ce projet phare, porteur de transformation économique majeure, fait l’objet de vives résistances. Certains riverains refusent catégoriquement de céder leurs terrains, quand bien même les procédures d’expropriation sont enclenchées dans le respect des règles, avec indemnisation à la clé. La route ne passe pas ? Le développement non plus.
Même scénario dans le secteur du tourisme. Alors que Maurice ou les Seychelles ont compris que le foncier littoral pouvait devenir un levier de prospérité, à Madagascar, il suffit de parler d’un projet hôtelier sur une plage pour voir les oppositions monter en flèche. On défend bec et ongles un hectare de sable, mais on oublie les milliers d’emplois et les devises étrangères qui pourraient en découler. Résultat des courses, des kilomètres de côtes restent inexploités, désertés par les investisseurs et les touristes.
Et que dire du secteur minier ? Dès qu’un projet émerge, il est aussitôt contesté. Les arguments sont souvent flous, parfois teintés de fantasmes, rarement étayés par des études scientifiques sérieuses. Les richesses minières sont qualifiées de « non renouvelables », donc à préserver ad vitam aeternam ? Ce raisonnement, poussé à l’extrême, revient à ne rien faire, à regarder le potentiel du pays dormir sous terre pendant que la pauvreté s’étend.
Ce n’est pas la contestation qui est problématique en soi. Dans une démocratie, elle est saine. Mais l’opposition systématique, irrationnelle et stérile est un frein à l’intérêt collectif. Il ne s’agit pas de bafouer les droits individuels, mais de trouver un équilibre : garantir une juste compensation tout en faisant avancer les projets structurants.
A force de privilégier les intérêts particuliers, on bloque les grands chantiers, on décourage les investisseurs, on renvoie l’image d’un pays qui dit non à son avenir. Et après, on s’étonne que le pays n’avance pas.
L’heure est venue d’un changement de mentalité. Madagascar a besoin d’un sursaut collectif, pour paraphraser deux anciens Chefs d’Etat. Accepter que certains sacrifices soient nécessaires, que des compromis soient faits, pour que l’ensemble du pays en ressorte grandi. Le développement n’attend pas les tergiversations éternelles.
L.A.
Inacceptable et honteux. La ministre de la Communication et de la Culture, Mara Volamiranty Donna, a fermement condamné la diffusion de fausses informations visant à dénigrer le Président de la République et déformer son ascendance historique. Cette condamnation fait suite à la publication d’un article contenant des allégations mensongères, dénoncées par la ministre lors d’une visite au Rova de Madagascar hier. « Ce n'est pas en dénigrant autrui à travers de pseudo-histoires que l'on va développer le pays », a déclaré la ministre. Elle a souligné le caractère inacceptable de telles pratiques, les qualifiant d'incompatibles avec la culture et la sagesse malagasy. « Les réseaux sociaux ne doivent pas servir à détruire quiconque », a-t-elle insisté. La communauté royale, par le biais de la princesse Ratsimamanga R., a également rejeté les allégations contenues dans la publication, les qualifiant de falsification de l'histoire. Cette condamnation intervient à quelques jours du 5e sommet du Comité de l’océan Indien (COI) à Antananarivo. La ministre a appelé à l'unité nationale, soulignant les bénéfices économiques et sociaux que ce rendez-vous important apportera à tout le pays. Elle a exhorté les citoyens à utiliser les réseaux sociaux de manière constructive et positive pour le progrès de Madagascar.
Le Gouvernement n'entend pas rester inactif face à cette campagne de désinformation. Des sanctions seront prises à l'encontre des responsables, a annoncé la ministre. Plusieurs dossiers similaires sont déjà en cours de traitement par la justice. Ces mesures visent à prévenir les abus et appliquer la loi en matière de diffamation et de propagation de fausses nouvelles. La porte-parole du Gouvernement a qualifié cette action de tentative de déstabilisation orchestrée par une opposition en manque d'arguments et recourant à une politique de dénigrement. Elle a ainsi plaidé pour un partage d'informations justes, véridiques et vérifiées. L’accent a été mis sur l’importance de la responsabilité et de l’éthique dans la communication, particulièrement dans le contexte de l’approche du sommet du COI.
Nikki Razaf