« Les pharmaciens ont peur de la concurrence ». Ces propos du député Voninahitsy Jean Eugène, élu à Morafenobe, pour défendre sa proposition de loi sur les dépôts de médicaments, ont eu du mal à passer auprès des acteurs du monde pharmaceutique. Pharmaciens et grossistes se sont offusqués de telles affirmations, rappelant qu’il est essentiel de différencier les pharmacies des autres réseaux de distribution comme les dépôts de médicaments. « Les médicaments ne sont pas des produits comme les autres, la pharmacie n’est pas un commerce comme les autres », souligne-t-on. L’objectif des pharmaciens et des pharmacies n’est pas principalement de faire du chiffre d’affaires. Ils doivent penser en première intention aux habitants, à leur santé et à leur sécurité.
Les pharmaciens ne sont pas des commerçants en produits de santé, devait d’ailleurs rappeler l’Ordre des pharmaciens, récemment. Ce sont des dispensateurs qui ont des compétences, le droit et l’obligation de donner des conseils, de vérifier les ordonnances et d’appliquer les recommandations sanitaires et scientifiques. Des compétences que ne disposent pas forcément les dépôts de médicaments. Il est de l’intérêt de la population que les pharmacies s’installent près de chez eux. Un docteur en pharmacie a effectué plusieurs années d’études pour obtenir le diplôme d’Etat. Un pharmacien n’est pas un distributeur automatique de boîtes de comprimés. Son rôle va bien au-delà. Les pharmaciens s’installent principalement pour leur mission et pas pour leurs chiffres d’affaires. Lorsqu’il s’engage, le spécialiste du médicament qu’est le pharmacien fait la promesse ferme d’exercer sa profession dans l’intérêt de la santé publique. En somme, il est dans l’intérêt de la population de voir une pharmacie s’installer dans sa localité. D’ailleurs, si une pharmacie privilégiait son chiffre d’affaires, il n’aurait aucun intérêt à aller dans les zones où sont installés généralement les dépôts de médicaments, autrement dit dans des zones reculées.
En tout cas, pour l’information, la proposition de loi n°003-2021/PL du 03 juin 2021 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2021-002 du 15 juillet 2011 portant Code de la santé, a été examinée par les députés hier. Ces derniers, après avoir débattu durant trois tours d’horloge du contenu du texte présenté par le député Voninahitsy Jean Eugène, ont décidé d’ajourner l’adoption de la proposition de loi, aux motifs notamment que le sujet mérite des réflexions approfondies pour l’intérêt général.
La rédaction
Les publicités comme outils d’aspiration. Davantage de jeunes consomment les produits du tabac en Afrique. Un jeune sur 4, âgé entre 16 et 19 ans,est déjà exposé au tabagisme, selon les statistiques du Botswana. Pour ce pays, une campagne ciblant les jeunes à dire « non au tabac » a été menée pour y remédier. Puisque les plus jeunes sont attirés par des nouveaux produits, notamment la cigarette électronique avec une prévalence élevée au Ghana, des mesures devraient être mises en place, dont des restrictions strictes. « Au niveau mondial, 79 pays autorisent la vente des nouveaux produits de tabac, contre 2 pays qui l’en ont interdit. 84 pays n’ont pas de régulation y afférente », relate un intervenant lors de la première conférence africaine sur le tabagisme et développement. Cet évènement historique organisé par le Centre de lutte antitabac en Afrique (CTCA) s’est, rappelons-le, déroulé en ligne du 26 au 28 octobre dernier, avec la participation de 700 acteurs issus de plusieurs pays africains.
Pour Madagascar, 8 élèves sur 10 ont déjà goûté des produits du tabac, selon les statistiques émanant de l’association « IZA » œuvrant dans la prévention du tabagisme auprès des lycéens. Quant aux nouveaux produits, la cigarette électronique reste la plus connue et prisée par des jeunes. D’ailleurs, des publicités sur l’importation des vaporisateurs, avec plusieurs parfums au choix, et leurs recharges ont été constatées sur les réseaux sociaux en 2020, peu de temps avant la crise sanitaire liée à la Covid-19. La Grande île a pourtant élaboré des textes réglementaires dans cette lutte, dont l’interdiction de publicité sous toutes ses formes des produits du tabac. A cela s’ajoute l’interdiction de vente aux mineurs et par des mineurs.
Pour faire face au tabagisme chez les jeunes, des acteurs mettent en œuvre des activités périodiques de conscientisation et sensibilisation à Madagascar. « Les dangers du tabagisme sont mis en exergue durant les séances d’échanges, de partage et de counseling auprès des lycéens », informe un membre de ladite association. En 2021, celle-ci a lancé un mois de campagne de sevrage gratuite pour les jeunes en dépendance à la drogue ou les produits du tabac. Une vingtaine de jeunes ont été pris en charge jusqu’ici. Leur suivi s’enchaînera jusqu’en 2022.
Patricia Ramavonirina
Ferme. Les industriels locaux ont tenu, hier à Analakely, une conférence de presse pour exposer leurs points de vue par rapport à la réforme du système de taxation sur les bondillons de savon prévue dans la prochaine loi de Finances. Ce qui est devenu « la guerre des bondillons » est aujourd’hui sujet à des interpellations provenant de toutes parts. D’un côté, le syndicat des industries (SIM) qui réclame une hausse de la taxation car il estime que l’importation de bondillons pénalise les unités de production locale et de l’autre, les bondillonneurs qui affirment que l’augmentation de la taxation aura un impact considérable sur la performance des petites industries qui utilisent cette matière première. Pour rappel, le bondillon c'est de la pâte à savon que le savonnier achète à un industriel et que le premier conditionne pour en faire un produit fini destiné à la consommation. Ainsi, les industriels locaux considère que le bondillon de savon est déjà un savon fini et non une matière première car il peut être utilisé en l’état pour le lavage des mains et autres tâches ménagères. De ce fait, s’il est considéré comme étant un produit fini, dans la Grande île, il devrait toujours être taxé à hauteur de 20 % de sa valeur. « Cette réduction du droit de douane sur les bondillons de savon de 20% à 10% a déjà entraîné une délocalisation de la fabrication de savon en Asie du Sud-est car 80% des savons utilisés à Madagascar sont désormais importés y compris les bondillons de savon. A titre de comparaison, les différentiels de droit de douanes entre les matières premières saponifiables et les bondillons de savon à Madagascar sont bien loin du compte face à des pays comme le Nigéria, l’Egypte ou encore le Maroc où la taxation des bondillons s’élève à plus de 30%. Par ailleurs, de nombreuses unités de fabrication de savon à Madagascar ont été arrêtées et se sont reconverties dans l’importation de bondillons de savon », expliquent ces industriels. Cependant, le collectif des bondillonneurs précise que cette denrée est classée dans la deuxième catégorie des produits semi-finis selon les normes d’importation de la douane. « Etant donné qu’ils sont destinés spécifiquement aux industriels, ces granulés industriels ne peuvent pas être utilisés directement par les ménages car ils doivent subir différentes étapes de préparation et de transformation industrielles. Les tentatives de révision des droits de douane actuellement de 10% et de les ramener à 20% ont été effectuées à plusieurs reprises. Le collectif des bondillonneurs appelle les responsables étatiques à étudier avec minutie les raisons évoquées suscitées en pensant à l’intérêt de la population», arguent ces bondillonneurs.
Hary Rakoto
Depuis le mois d’octobre dernier, un agent de la Mairie, stagiaire répondant au nom de Dieu Donné Randriamitsara n’a plus donné aucun signe de vie de manière inexpliquée. Sa disparition subite du circuit est telle qu’il est absolument impossible d’avoir une quelconque idée de l’endroit où il est actuellement censé se trouver. Impossible également de le joindre par téléphone qui reste désespérément muet.
70 à 80 cas par jour. Un cabinet médical en centre-ville a enregistré ces cas de toxoplasmose au mois de mars et avril 2020, selon ses statistiques. Actuellement, 4 à 5 cas par jour y sont diagnostiqués, résultats d’analyse à l’appui. Cette maladie parasitaire contagieuse connait une hausse inquiétante des cas, notamment depuis l’année dernière, à cause du laisser-aller et la négligence de tout un chacun, selon les informations recueillies. La toxoplasmose est due à un parasite appelé « Toxoplasma Gondii », transmis par les chats. Mais il n’y a pas que cet animal domestique qui transmet ce parasite, mais également le fait de manger de la viande mal cuite ou des fruits et légumes mal lavés. A cela s’ajoute la défécation à l’air libre ou encore le manque d’hygiène, notamment des mains.
La campagne vaccinale contre la Covid-19 a débuté le mois de mai dernier sur le territoire national. Malheureusement, même avec trois vaccins au choix, l’AstraZeneca, le Janssen et le Sinopharm, la population demeure toujours indécise quant à son choix de recevoir l'injection. « L’administration des doses s’effectue par obligation et non par conviction.
L'année touche doucement mais sûrement à sa fin. Il ne reste que d'un mois et quelques petites semaines pour 2021 d'exister. Elle aura été une année charnière pour le renouvellement de certaines Institutions cruciales à la bonne marche de la République.
Une demi-heure. C’est La durée moyenne des coupures de courant dans la ville d’Antananarivo à l’heure actuelle. Les problèmes rencontrés à la Centrale hydroélectrique d’Andekaleka ne sont pas encore complètement réglés. « Tous les problèmes au sein de la Centrale sont aujourd’hui réglés sauf un, celui du troisième groupe produisant 30 MW d’électricité.
L’aventure continue. La première prime du concours de beauté « Teen Beauty Fashion s’est tenue il y a deux semaines à l’IKM à Antsahavola. Quant à la deuxième étape, elle se déroulera ce dimanche 7 novembre dans le quartier populaire d’Ambohipo ou plus précisément au Jao’S Pub à partir de 14 heures ». Il s’agira d’ailleurs de l’un des tout premiers événements de concours de beauté que ce lieu accueille depuis la fin de l’état d’urgence sanitaire.
Code de nationalité malagasy, interruption thérapeutique de grossesse, ordre successoral, dépôts de médicaments. Plusieurs propositions de loi ont émané des actuels députés de Madagascar. Des textes qui ont pourtant déclenché ces derniers mois voire dernières semaines des débats enflammés au niveau de l'opinion malgache.