« Myh en Mbalait ». Si vous ne connaissez pas ce nom, c'est que vous n'êtes pas habitué de Facebook ou des réseaux sociaux en général. Dès qu'on entend ce nom, la première image qui nous vient à l'esprit, ce sont un jeune homme et une jeune fille, des comédiens-influenceurs qui utilisent l'humour dans le but de satisfaire les internautes et leurs fans. « Myh en Mbalait » s'est fait connaître grâce à des vidéos comiques qu'il publie régulièrement sur le réseau social Facebook. Le duo fait partie des influenceurs les plus en vogue avec plus de 105.000 « J'aime » et plus de 271.000 « Followers ». Par ailleurs, « Myh en Mbalait » se démarque principalement par son accent qui fait rire les internautes. Le duo a fait ses premiers pas sur la toile en 2018. Et depuis, ses vidéos ne cessent d'être suivies par les facebookers.
« Au début, nous voulions juste montrer à la génération d'aujourd'hui et au public ce que c'est la vie quotidienne dans un foyer. Autrement dit, la relation entre frères et sœurs ainsi que les parents. C'était en 2018 que nous avons commencé à diffuser des vidéos sur Facebook. Je me souviens encore de ce moment où, après avoir tourné un film quelque part, Mbalait n'était pas rémunéré. Il était tellement en colère que dès lorsqu'il est entré dans la maison, il m'a proposé de faire un tournage de film. "Ba-kiraro" est le titre de la première vidéo que nous avons tournée. Après le tournage, il m'a dit qu'il allait ouvrir une page et partager la vidéo sur Facebook. Mais moi, j'ai refusé. Néanmoins, il a secrètement ouvert cette page et a quand même envoyé la vidéo. Et c'est ainsi que l'aventure a commencé pour " Myh en Mbalait" », raconte Michella. Ainsi, Michella et Mamitiana ont su bâtir une communauté et gagnent en notoriété grâce à leurs petites vidéos humoristiques diffusées sur les réseaux sociaux.
Le sacre
Certes, c'était en 2018 que le duo « Myh en Mbalait » a commencé à publier des vidéos humoristiques relatant des scènes de la vie quotidienne. Cependant, la carrière des frères et sœurs Mamitiana et Michella a décollé après la publication d'une vidéo challenge intitulée « Taxi-Be », dans laquelle ils s'amusent avec les chauffeurs et receveur de bus en faisant semblant de prendre le bus, puis repartir avant même d'entrer à l'intérieur du véhicule. Ce podcast a connu un grand succès qui allait par la suite enchaîner la publication de capsules vidéo sur Facebook, très accrochantes les unes comme les autres. « Nous avons déjà posté de nombreuses vidéos sur Facebook depuis 2018. Bien sûr, à cette époque, il y avait déjà plusieurs internautes qui nous suivaient. Mais il faut dire que l'une des vidéos qui nous a rendus célèbres était "Bus Challenge", réalisée en 2021. Après la partage de cette vidéo, l'effectif de nos abonnés est monté en flèche », a-t-elle poursuivi.
Une affaire qui marche
Au début, l'objectif principal de Mamitiana et Michella était tout simplement de divertir et d'acquérir ainsi des milliers de suiveurs et de réactions. Cependant, au fil du temps, ils ont découvert que le métier d'influenceur pourrait être un bon moyen pour gagner sa vie. Certes, le rayonnement digital des influenceurs suscite sans aucun doute l'intérêt de plusieurs magasins, de marques malagasy, de nombreux restaurants et entreprises qui aimeraient se faire connaître davantage. Ainsi, depuis l'année dernière, des collaborations naissent entre « Myh en Mbalait » et différents établissements. « Au début, nous nous sommes concentrés uniquement à divertir et donner du plaisir aux internautes. Cependant, avec le temps, on s'est rendu compte que le métier d'influenceur pourrait faire gagner beaucoup d'argent. Jusqu'à présent, on peut dire que c'est une activité intéressante et lucrative », explique Michella. La particularité de ces frères et sœurs Mamitiana et Michella réside sur le fait qu'ils n'ont pas misé sur la beauté physique pour construire une carrière dans ce domaine. Avec des airs naturels, ils ont tout simplement attiré et convaincu leurs suiveurs en relatant des scènes de la vie quotidienne, agrémentées d'humour.
Sitraka Rakotobe