Publié dans Economie

Conjoncture économique à Madagascar - Les indicateurs en rouge

Publié le jeudi, 16 avril 2020

Un grand coup de frein. Madagascar n’échappe pas au ralentissement économique mondial. La propagation de la pandémie a rendu morose l’échange commercial et la situation économique du pays. Les entreprises privées surtout dans le domaine du tourisme, des transports, du commerce et de l’industrie sont touchées de plein fouet. Très peu de société arrive encore à survivre malgré les difficultés. Le ministère de l’Economie et des Finances a ainsi recadré sa perspective économique dans ce sens. Le taux de croissance économique pour 2020 est révisé à 1,5% contre une prévision initiale de 5,5%.

Même si les chiffres sont positifs, le Produit intérieur brut (PIB) c'est-à-dire la richesse nationale diminue en conséquence. Madagascar figurait déjà parmi les pays pauvres avec un PIB par habitant de 471 dollars l’année dernière. A ce stade, 70% des Malagasy vivaient déjà au seuil de la pauvreté. Une chute brutale du niveau de vie des habitants n’est donc pas exclue cette année.

Finances publiques 

Les finances publiques sont aussi battues en brèche alors qu’il faut consacrer beaucoup plus de budget dans le domaine de la santé et l’éducation. Les recettes fiscales et douanières, initialement prévues de 7036,80 milliards d’ariary ne seront plus que d’environ 5000 milliards d’ariary pour 2020 soit une diminution de l’ordre de 29% par rapport à la loi de Finances initiale, à condition que le ralentissement des activités économiques ne dépasse pas trois mois. Or, en sus du budget initialement prévu pour les secteurs sociaux dans la loi de Finances initiale (LFI), il faut continuer à débloquer d’environ 724 milliards d’ariary pour soutenir les mesures d’urgence sociale décidées pendant ce ralentissement économique. Les prêts auprès des bailleurs de fonds se sont, par la suite, accumulés arrivant jusqu’à 440 millions de dollars en l’espace de deux mois. 

Taux d’inflation

La crise sanitaire engendre également une hausse généralisée des prix. Le taux d’inflation passera de 6,6% à 7,2%. Parallèlement à cela, l’ariary se déprécie face à l’euro. Hier, l’euro s’échangeait à 4113 ariary alors qu’il était à 4090 ariary il y a deux jours. Il faut dire que ces indicateurs sont encore maitrisés grâce aux nombreuses mesures gouvernementales notamment sur le contrôle sur le commerce non équitable des Produits de première nécessité (PPN) ainsi que l’émission de liquidités de la Banky Foiben’i Madagasikara. 

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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