Publié dans Economie

Entreprises franches - Prolifération du non respect du droit de travail

Publié le vendredi, 24 avril 2020


Problème de paiement des salaires, non respect des mesures sanitaires, papiers irréguliers. Les entreprises franches font la majorité de la descente de l’Inspection du travail. Depuis le début du confinement, les plaintes se sont multipliées auprès du ministère. En effet, les employeurs profitent de la situation d’urgence sanitaire pour abuser du droit des employés. « Nous n’avons pas compris la question de rémunération. Pour mon cas, je n’ai reçu que le tiers de mon salaire. On m’a payé 42 000 ariary pour un travail de quatre semaines. D’autres n’ont même perçu aucun sou car notre patron les a envoyés en congé forcé. En plus, on nous octroie 20 jours de congé alors que les responsables comptabilisent six jours seulement dans notre fiche de paie. Nous avons besoin de beaucoup d’éclaircissements. Pourtant, ceux qui intègrent un syndicat sont renvoyés d’office », témoigne un salarié.
Descente sur terrain
Face aux grognes des salariés, l’Inspection du travail a effectué une descente sur terrain pour voir la réalité. Au cours de ces trente derniers jours, au minimum trois entreprises franches ont fait l’objet d’une visite inopinée. Il y avait même un affrontement entre les inspecteurs et les chefs d’entreprise. « Nous faisons déjà l’effort de préserver l’emploi malgré les difficultés », prétextent les chefs d’entreprise. Outre la vérification du respect du droit des travailleurs, les inspecteurs sont sévères concernant l’application des barrières sanitaires car les entreprises franches emploient jusqu’à 400 salariés dans une grande salle. Dans certaines entreprises, les employés ne portent pas de masque et les locaux ne sont même pas désinfectés. Par ailleurs, deux entreprises franches parmi les trois visitées durant ces trente jours œuvrent de manière irrégulière. Leurs papiers ne sont pas en règle. « Il faut que les employeurs dialoguent davantage avec leurs salariés. Ces derniers ne comprennent pas le mode de calcul des salaires », rapporte un inspecteur du travail. Dans la majorité des cas, les conflits sont réglés à l’amiable grâce à une confrontation directe entre patrons et employés.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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