Effectivement, la culture de cette plante est particulièrement complémentaire avec la riziculture. « La culture de l’artemisia dure seulement cinq mois. Elle peut alors être réalisée sans pour autant interrompre les activités déjà en place par les agriculteurs. D’ailleurs, elle peut parfaitement être alternée avec la culture du riz. Une fois la moisson terminée, les riziculteurs peuvent notamment s’atteler à la culture de l’artemisia », ont précisé les responsables au niveau de Bionexx. L’entreprise travaille avec plus de 7 000 paysans pour cultiver l’artemisia dont elle a besoin pour sa production. La création de seulement deux usines de transformation d’artemisia permettra ainsi de renforcer les activités de plus de 21 000 planteurs et leur offrir des revenus plus stables, entre les récoltes de riz et la vente de l’artemisia.
Economie circulaire
En plus de contribuer à l’amélioration des revenus des paysans, la production d’artemisia pourra également se faire dans le respect de l’environnement. A l’exemple de Bionexx notamment, les industries de transformation de cette plante pourront développer une économie circulaire vu que les feuilles sont utilisées pour l’extraction de l’artémisinine. Après cette opération d’extraction, les déchets peuvent être recyclés en briquettes pour servir de combustible à la chaudière. Cette boucle de transformation n’utilise donc pas du bois de chauffe ou du charbon. Les cendres sont ensuite utilisées pour la culture après le processus.
Tout est alors utilisé à bon escient pour limiter au maximum l’exploitation des ressources naturelles. Ainsi, la culture d’artemisia, à elle seule, crée une chaîne de production durable en promouvant l’économie verte et le développement inclusif.
Rova Randria