Publié dans Economie

Production d’artemisia - Renforcer les sources de revenus des paysans

Publié le mercredi, 13 mai 2020

Une production complémentaire avec la riziculture. Jusqu’à aujourd’hui, Bionexx reste la seule usine de transformation d’artemisia à Madagascar. Basée à Fianarantsoa, elle exploite notamment cette plante pour des entreprises pharmaceutiques et cosmétiques. Ainsi, l’artemisia ne renforce pas seulement le système immunitaire mais aussi les sources de revenus des paysans dans les différentes zones d’implantation.

Effectivement, la culture de cette plante est particulièrement complémentaire avec la riziculture. « La culture de l’artemisia dure seulement cinq mois. Elle peut alors être réalisée sans pour autant interrompre les activités déjà en place par les agriculteurs. D’ailleurs, elle peut parfaitement être alternée avec la culture du riz. Une fois la moisson terminée, les riziculteurs peuvent notamment s’atteler à la culture de l’artemisia », ont précisé les responsables au niveau de Bionexx. L’entreprise travaille avec plus de 7 000 paysans pour cultiver l’artemisia dont elle a besoin pour sa production. La création de seulement deux usines de transformation d’artemisia permettra ainsi de renforcer les activités de plus de 21 000 planteurs et leur offrir des revenus plus stables, entre les récoltes de riz et la vente de l’artemisia.

Economie circulaire

En plus de contribuer à l’amélioration des revenus des paysans, la production d’artemisia pourra également se faire dans le respect de l’environnement. A l’exemple de Bionexx notamment, les industries de transformation de cette plante pourront développer une économie circulaire vu que les feuilles sont utilisées pour l’extraction de l’artémisinine. Après cette opération d’extraction, les déchets peuvent être recyclés en briquettes pour servir de combustible à la chaudière. Cette boucle de transformation n’utilise donc pas du bois de chauffe ou du charbon. Les cendres sont ensuite utilisées pour la culture après le processus. 

Tout est alors utilisé à bon escient pour limiter au maximum l’exploitation des ressources naturelles. Ainsi, la culture d’artemisia, à elle seule, crée une chaîne de production durable en promouvant l’économie verte et le développement inclusif. 

Rova Randria

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Editorial

  • Sous-bois
    Un arbre peut en cacher un autre ! Une affaire peut en cacher une autre ! Une similitude simple, en apparence, mais reflète une réalité déconcertante. Dans la vie « sociétale » entre les arbres dans la grande forêt dite forêt vierge, il y a en fait « deux forêts » : la forêt des grands arbres et la forêt des petits arbres appelée aussi le sous-bois. La première, constituée de hauts bois où l’on peut rencontrer des essences à haute valeur ajoutée. La seconde, essentiellement composée des bois de petite taille. La relation entre ces deux types d’essence n’est pas si facile que ça ! La première cache la seconde. Les grands arbres et le sous-bois ont un point commun : le besoin des rayons solaires pour survivre. Et c’est une lutte permanente entre les deux. Quelle analogie, une grande affaire cache une autre ! En effet, sous l’ombre…

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