Cela fait maintenant six mois que les employés n’ont pas perçu leur salaire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le ministère leur a apporté une aide d’urgence. Malgré cela, les membres du Conseil d’administration travaillent d’arrache-pied pour dénouer cette crise au sein de KRAOMA. Une difficulté réside en matière de rupture de contrat avec le partenaire russe, étant donné que le contrat signé fait état de 3 millions de tonnes de chrome à exploiter. Une résiliation du contrat à l’amiable est déjà envisagée afin de permettre à d’autres partenaires de signer. Les caisses sont certes vides mais des réserves de chrome sont bel et bien existantes, contrairement aux rumeurs sur l’épuisement des stocks. On se demande parfois si nous allons encore trouver un nouvel investisseur, mais nous ferons tout notre prossible pour redresser cette société », explique le ministre des Mines et des Ressources Stratégiques. Il faut rappeler que KRAOMA était une société forte et indépendante financièrement avant 2015. Mais un audit a permis de mettre à jour les problèmes financiers au sein de l’entreprise.
Concernant les stratégies de relance du secteur après cette crise santaire, le numéro 1 du département mise sur l’appui des exploitants nationaux ainsi que la promotion de l’arrivée des investisseurs directs étrangers (IDE). Les opérateurs miniers, de leur côté, attendent impatiemment le dégel des permis pour développer leurs activités. Cependant, l’Etat prépare encore le cahier des charges minières et détermine les critères et conditions à adopter pour que la réouverture de la délivrance des permis soit bénéfique pour toutes les parties prenantes, surtout les exploitants nationaux.
Solange Heriniaina