Effectivement, la mise en application des deux notes, à savoir celle n° 01/19/Mi/MEDD et la note n° 14/19/MEDD/SG, visant à suspendre toute exploitation et exportation de bois de forêts, a également pénalisé les opérateurs légaux. Certains ont notamment déjà acquis des surfaces à exploiter avant la sortie de ces notes. Afin de leur éviter l’accumulation de pertes, le ministère a décidé de lever temporairement les restrictions. Cette levée concerne exclusivement les bois ordinaires.
Toutefois, cette nouvelle mesure n’est qu’une première étape. « Les réflexions ne s’arrêteront pas là. Une prochaine rencontre sera vite organisée. Elle se focalisera notamment sur les textes juridiques et les documents stratégiques régissant l’exploitation forestière à Madagascar afin d’apporter des innovations en vue d’asseoir une filière durable relative au bois. Il ne faut pas oublier que notre objectif final reste la mise en place d’une exploitation durable des ressources forestières, associant préservation de l’environnement et développement économique », a soutenu Vahinala Raharinirina Baomiavotse, ministre de l’Environnement et du Développement durable.
En tout cas, cette levée temporaire s’accompagnera d’un renforcement des surveillances au niveau de chaque zone d’exploitation pour éviter tout acte opportuniste de la part des exploitants illégaux, plus particulièrement avec la recrudescence actuelle des crimes environnementaux dans la Grande île.
Rova Randria