Publié dans Economie

Loi de Finances rectificative - Une priorité au volet social et la relance économique

Publié le dimanche, 14 juin 2020

Après dix jours de réunion, le Conseil des ministres a adopté samedi dernier le projet de loi de Finances rectificative (PLFR). En effet, le Gouvernement a analysé en détail l’ajustement du budget de l’Etat durant cette crise à la fois sociale et économique. D’après le communiqué de la Présidence de la République, l’Etat accordera un accent particulier au volet social et à la relance économique. Ainsi, les projets d’infrastructures figurent toujours dans le programme du Gouvernement. Cette politique permettra de développer en même temps les Régions. Rappelons que la pandémie a accru le budget social de 18 % face à l’état d’urgence sanitaire. La somme allouée à la riposte au coronavirus remonte à 200 milliards d’ariary.

 

Par ailleurs, les répercussions sur l’économie s’annonce déjà très lourdes. Durant le premier semestre de cette année, le Fisc n’a récolté que 2 757 milliards d’ariary de recettes fiscales, soit une baisse de 1 272 milliards d’ariary par rapport à ce qui était initialement prévu dans la loi de Finances initiale (LFI). Il en est de même pour les recettes douanières qui s’élèvent à 2 421 milliards, soit un manque à gagner de l’ordre de 585,6 milliards d’ariary. Raison pour laquelle le Gouvernement s’est tourné vers le financement extérieur pour équilibrer le budget depuis l’annonce de l’état d’urgence sanitaire. Le dernier rapport du ministère de l’Economie et des Finances a annoncé l’acquisition de l’aide extérieure à hauteur de 598 millions de dollars.

Malgré le financement des bailleurs de fonds, le taux de croissance économique se trouve toujours à son plus bas niveau cette année à cause du ralentissement des activités économiques. L’indicateur se rapproche même du zéro, avec une estimation est de 0,8 %. La Grande île perd ainsi 4,7 % du taux de croissance par rapport au taux initialement fixé. Après avoir été validé en Conseil des ministres, le projet de loi de Finances rectificative sera présenté au Parlement ce jour.

Solange Heriniaina 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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