Publié dans Economie

Des travaux inévitables mais nécessaires - 30 quartiers privés d’eau dans la Capitale

Publié le mardi, 18 août 2020

Un mal pour un bien. Près d’une trentaine de quartiers en souffrance. Deux jours de coupure de l’approvisionnement en eau. Les clients sont à bout de nerfs. « La JIRAMA a annoncé une coupure pour la journée du lundi, de 09 à 21 heures. Près de 24 heures après, l’eau n’est toujours pas revenue. Alors que nous avons déjà épuisé toutes nos réserves. Les responsables auraient dû bien préciser les programmes de coupure ou du moins proposer des solutions alternatives pour nous permettre de nous approvisionner en eau malgré la coupure. Mais il n’en est rien, et ce sont les abonnés qui en souffrent » se plaint Johana, habitant du côté d’Analamahitsy.

Depuis lundi, la société nationale d’eau et d’électricité a en effet procédé à la mutation de la conduite du côté du rond-point de Nanisana. « Avec la construction de la rocade-Est reliant directement Nanisana à Soamanandrariny et donnant sur By-Pass, la grosse conduite de Nanisana est touchée. Ces travaux de mutation sont alors inévitables. De plus, ils sont particulièrement nécessaires d’une part pour éviter toute rupture de la conduite dans les moments à venir, au fur et à mesure que les travaux de la construction de la rocade avancent. Et d’autre part, cette intervention permettra également de rétablir toutes les anomalies pouvant générer des pertes en eau » explique Solofo Rakotonandraina, directeur technique eau à Antananarivo de la JIRAMA. Tôt ou tard, ces travaux auraient donc eu lieu.

Cependant, tout au long de l’intervention, les techniciens de la JIRAMA travaillant sur place ont rencontré des complications. Ces dernières sont alors à l’origine de la prolongation de la coupure d’eau dans les quartiers comme Ankerana Ankadindramamy, Ambatobe, Ambohitrarahaba mais aussi Analamahitsy et Androhibe. Toutefois, une fois ces travaux finis, quelques améliorations devraient être constatées par les abonnés de la JIRAMA. « Après ces travaux, l’approvisionnement en eau dans les zones concernées sera nettement meilleur, vu que les canaux et les matériels usagés ont tous été remplacés », rajoutent les responsables. Les problèmes d’approvisionnement devraient se raréfier à partir du fonctionnement de la conduite.  

Dans tous les cas, cette intervention montre que la JIRAMA devrait trouver divers moyens pour communiquer les coupures d’eau et d’électricité. « Faire des travaux d’amélioration des infrastructures c’est vraiment très bien. Mais il faudrait une meilleure organisation pour que les usagers puissent bien se préparer matériellement et « émotionnellement », évitant ainsi que les plaintes fusent sur les réseaux sociaux. Et la JIRAMA devrait se conformer à cette organisation » propose Rolland, un habitant de Nanisana. Il faut croire que les abonnés attendent encore plus d’effort de la part de JIRAMA.

En principe, et ce en se référant à la précision d’une voix autorisée à la JIRAMA, l’eau aurait dû couler à nouveau dans la soirée d’hier  au robinet de ces trente quartiers qui en sont privés depuis deux jours.

Rova Randria 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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