« Sur un budget de plus de 800 millions de dollars, seulement 90 000 dollars seront dédiés à l’environnement. Pourtant, la conservation de la nature devrait être au centre de la relance économique, surtout que celle-ci est la base incontournable de l’économie et du développement durable de la Grande île », défend Tiana Ramahaleo, conservation manager au sein du Fonds mondial pour la nature (WWF Madagascar), lors d’un atelier de concertation des organisations de la société civile, lequel s’est déroulé hier à l’hôtel Panorama, Antananarivo. Effectivement, toutes les activités économiques dans le pays tournent autour de l’environnement, allant de la filière agricole au secteur du tourisme. « Les ressources naturelles restent la principale attraction des touristes à Madagascar. Si par malheur, elles finissent par disparaître, le pays perdra tout son attrait et ses touristes avec », rajoute ce responsable.
De plus, l’environnement a également subi de plein fouet les impacts de la crise sanitaire avec la recrudescence des crimes environnementaux. Depuis le début de la période de confinement au mois de mars dernier, le nombre d’infractions a considérablement augmenté, causant la dégradation constante des ressources naturelles. En réunissant les organisations de la société civile, le WWF Madagascar entend identifier et proposer les actions adéquates pour une relance économique juste et verte, autant sur le plan national qu’international. « En recensant tous les problèmes auxquels les acteurs œuvrant dans le secteur environnemental font face aujourd’hui, nous pourrons définir les besoins du pays pour assurer la conservation de ses ressources et initier ainsi le développement. Dans tous les cas, ces deux concepts restent indissociables », soutient Tiana Ramahaleo.
Toutefois, les concepts liés à la préservation de l’environnement ne reposent pas seulement sur les épaules de l’Etat. Tout le monde est concerné. Chacun a sa part de responsabilité. Mais il faudra encore que chacun en prenne conscience.
Rova Randria