Publié dans Economie

Loi de Finances 2021 - Le type keynésien est nécessaire

Publié le dimanche, 13 septembre 2020

« Une loi de Finances de relance économique prônant l’intervention de l’Etat ». C’est le modèle attendu par le secteur privé lors du dialogue public privé en vue de la préparation de la loi de Finances 2021. Bien que le Gouvernement ait laissé un aperçu des dispositions à prendre comme l’absence de la hausse des impôts l’année prochaine, le secteur privé demande une baisse ainsi qu’une suppression de certains impôts. Le président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) Thierry Rajaona a, de sa part, mis l’accent sur la suppression de la Taxe sur le marché public (TMP). Un prélèvement à la source d’une taxe de 8% pour toutes entreprises qui soumissionnent à un appel d’offres public.

« Etant donné que nous nous trouvons dans un contexte de sortie de crise, une loi de Finances de type keynésien, c’est-à-dire avec l’intervention de l’Etat, est nécessaire. La crise sanitaire a touché de plein fouet l’économie nationale. Le secteur privé a besoin de soutien pour développer ses activités. Nous avons proposé la suppression de la TMP car elle désavantage les entreprises formelles. Nous comprenons tout à fait que le Gouvernement l’a créée l’année dernière afin de lutter contre les informelles. Toutefois, les soumissionnaires intègrent la taxe dans leur coût, ce qui entraîne une augmentation du prix dans leur proposition d’offres », déclare le président du GEM. Cette situation diminue ainsi la chance des entreprises car le marché public revient à celui qui offre le meilleur rapport qualité prix. Vu que le Gouvernement prévoit des grands projets d’infrastructures, ce point représente un aspect très important pour le secteur privé dans le cadre de la relance économique.

Par ailleurs, Thierry Rajaona a apporté des recommandations telles que la baisse de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) des produits de première nécessité. En outre, il a également proposé la création monétaire en favorisant l’accès au crédit. Selon ses dires, le taux d’emprunt de la population dans les autres pays tels que la France dépasse déjà de 100% tandis que le Japon arrive jusqu’à 200%. Alors que celui de Madagascar s’élève seulement à 30%.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Et l’agriculture !
    Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom ! S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture. Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la…

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