Publié dans Economie

Approvisionnement en eau - Les clients excédés des annonces de coupure

Publié le mercredi, 16 septembre 2020

Une énième annonce sur les réseaux. «A cause d’une défaillance des groupes électro-pompes à Mandroseza suite aux séries de coupure d’électricité, Antananarivo et ses environs subiront une perturbation générale de l’alimentation en eau. L’équipe technique de la JIRAMA est en train de réparer les dommages afin de tout rétablir à la normale». Telle est l’annonce publiée sur la page officielle de la JIRAMA, hier, dans la matinée. Cette publication, comme tant d’autres avant elle, a suscité une profusion de réactions, négatives pour la plupart, de la clientèle de la JIRAMA. « Les excuses sont devenues une habitude, mais vous ne nous proposez jamais de solutions concrètes face à tous ces problèmes d’approvisionnement en eau. Pour nous, à Ilafy, les coupures font désormais partie de notre quotidien alors que cela ne devrait pas l’être », s’indigne Safidy. « La JIRAMA nous prévient toujours tardivement et nous met devant le fait accompli, et c’est à nous de s'y adapter. Pourtant, elle parle toujours d’amélioration de la relation client, mais cela ne se ressent pas, peut-être à son niveau mais pas au nôtre », se désole Holy. Aujourd’hui, les clients de la société d’eau et d’électricité sont excédés par toutes ces annonces de coupure. Et cela se fait sentir. Ils en ont assez car ne constatent pas de résultats palpables à la suite des différents travaux effectués. La mutation de la conduite de Nanisana en est l’exemple type.
Pourtant, il est indéniable que la JIRAMA doit effectuer des travaux pour améliorer la qualité des services. Les derniers investissements dans les infrastructures, plus particulièrement dans le domaine de l’eau, datent de plusieurs décennies. C’est pourquoi, la distribution rencontre aujourd’hui autant de difficultés. Etant donné la situation, c’est l'approche de la JIRAMA qui doit être modifiée pour limiter les impacts des coupures sur les abonnés. En premier lieu, la Direction de la compagnie devrait communiquer, une bonne fois pour toutes, tous les quartiers concernés par les travaux en cours , au lieu de les partager petit à petit. Puis, elle devrait également proposer des services d’accompagnement pour les quartiers et les clients principalement concernés par les coupures d’eau pour cause de travaux. La JIRAMA pourrait fournir des camions-citernes à chaque Fokontany. Et la distribution d’eau se ferait sur présentation de la dernière facture. Elle pourrait aussi suspendre les factures pour certaines zones dont les coupures d’eau sont presque totales tout au long du mois. En effet, des clients se plaignent que leur consommation en eau atteint encore un mètre cube soit 1000 litres d’eau, alors que l’eau du robinet arrive à peine à remplir un seau de 10 litres.
La JIRAMA fait sans aucun doute des efforts mais jusque-là, ces efforts sont loin de satisfaire les besoins de ses clients.  
La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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