Publié dans Economie

Vanille verte - La fixation d’un prix de référence annoncée

Publié le dimanche, 20 septembre 2020

Un grand écart. Les collecteurs achètent de la vanille verte auprès des planteurs avec un prix variant entre 50 000 ariary à 80 000 ariary le kilo. Pourtant, la vanille transformée et stabilisée est vendue à 650 000 ariary sur le marché national et 250 dollars à l’exportation. Jusqu’à ce jour, la loi de l’offre et de la demande domine pour la vanille verte. Les prix de référence s’appliquent seulement aux vanilles préparées. Les paysans se sentent ainsi désavantagés alors que la plantation de cette épice prend parfois jusqu’à deux ans avant de mûrir. Lors de la rencontre des opérateurs avec le Président de la République, Andry Rajoelina, vendredi dernier à Antalaha, ce dernier a annoncé la fixation du prix de référence de la vanille verte. « Je comprends votre souci. Le prix a chuté par rapport l’année dernière. Durant la campagne précédente, le kilo de la vanille verte est négocié à hauteur de 220 000 ariary le kilo. Afin de sauver et protéger le secteur, qui reste un grand pourvoyeur de devises du pays, nous allons essayer de stabiliser le prix de la vanille verte pendant une ou deux années », déclare le Président face aux opérateurs dans le secteur vanille. Par ailleurs, les exportateurs ont mis l’accent sur la hiérarchisation du prix à l’exportation en fonction de la qualité du produit car le taux de vanilline varie pour chaque gousse.
Puisque nous nous trouvons actuellement en pleine campagne d’exportation, le contrôle sera accru pour les exportateurs. « J’ai constaté que le désordre règne dans cette filière. Il est intolérable que 35 % des exportateurs seulement rapatrient leurs devises. Dorénavant, la surveillance sera renforcée », souligne le Chef de l’Etat.
Cette journée fut également l’occasion de célébrer la pose de la première pierre de la « Maison de la vanille ». Le bâtiment s’étendra sur une surface de 3 000 m2. Le complexe regroupera différentes installations, notamment les laboratoires de traitement, le bureau de la Commission nationale de la vanille (CNV), le guichet unique et d’autres domaines relatifs à la filière. La mise en place de cette Maison de la vanille permettra de mieux contrôler cette filière et de garder la position de Madagascar en tant que leader mondial.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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