Une recrudescence des contaminations se fait en effet remarquer, particulièrement en Europe, alors que la majeur partie des touristes à Madagascar sont d’origine européenne. Les décisions prises doivent ainsi tenir compte de la situation sanitaire sur le plan international mais pas seulement dans le pays. Une ouverture non réfléchie pourrait notamment renvoyer Madagascar à la case départ de la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19.
Phase test
Dans tous les cas, la reprise des vols commerciaux internationaux pour Nosy Be au début du mois d’octobre prochain sera donc une phase de test pour le pays et toutes les parties prenantes. Elle permettra effectivement de déterminer l’efficacité des mesures mises en place et les impacts de la venue de touristes étrangers sur l’évolution de la situation sanitaire à Madagascar. Tout cela pour prévoir une éventuelle reprise des vols internationaux sur tout le pays. Cinq compagnies aériennes internationales sont déjà prêtes à desservir Nosy Be, à savoir Air Madagascar, Air Austral, Ethiopian Airlines, South African Air Link, ainsi que la compagnie italienne Neos Blue Panorama. Ethiopian Airlines prévoit notamment une fréquence de trois vols par semaine.
Actuellement, pour les compagnies africaines, les risques sont minimes dans la mesure où le continent africain est dans une phase descendante de la pandémie. Et, comme dans tous les pays, les touristes devront présenter le résultat d’un test PCR effectué 72 heures avant l’embarquement. Ce test restera la garantie écartant tout risque d’une seconde vague de contamination. En tout cas, les autorités, mais surtout les opérateurs touristiques espèrent que cette phase de test sera fructueuse afin d’envisager une reprise généralisée du tourisme dans toutes les régions de la Grande île.
Rova Randria