Cette baisse est estimée à 3 394 milliards d’ariary en valeur, soit -6,7 % du produit intérieur brut (PIB) au prix courant de l’année 2019. Ce ralentissement des activités concerne toutes les entreprises, bien que son intensité soit spécifique dans chaque société. Par rapport à leur forme juridique, les entreprises individuelles sont les plus touchées, avec un glissement annuel du CA de -65,1 %. Et par rapport à leur taille, les entreprises intermédiaires, dont le CA est compris entre 200 millions et 4 milliards d’ariary en 2019, ont connu la régression la plus forte avec -51,2 % », note le document.
Un scénario pessimiste pour l’avenir
Malgré la reprise des activités économiques, les chefs d’entreprise prévoient encore une baisse de leur chiffre d’affaires et de l’emploi ce mois-ci. Même si la période de l’enquête se situe déjà en plein confinement partiel, les employeurs prévoient encore une baisse en termes de chiffre d’affaires et de l’emploi jusqu’à ce mois de septembre. « L’hypothèse la plus probable serait que pour les petites, moyennes et grandes entreprises, ces dernières prévoient une baisse moyenne de 48 % de la valeur des ventes et de 15 % pour l’emploi avec une chance sur deux de réalisation. Il a été constaté que 72 % des petites, moyennes et grandes entreprises prévoient une diminution de leurs CA et 28 % parmi elles indiquent que leurs emplois seraient en baisse. Pour les microentreprises, 67 % ont déclaré une chute de leurs CA. Ces baisses seraient pires dans le scénario pessimiste, respectivement de 59 % et de 41 % pour le chiffre d’affaires et l’emploi, avec moins d’une chance sur deux de se réaliser. Cependant, le scénario optimiste prévoit une hausse en glissement annuel de 9 % des chiffres d’affaires et de 29 % pour l’emploi », note l’Institut national des statistiques dans son rapport.
Recueillis par Solange Heriniaina