Publié dans Economie

Air Madagascar-Air France - Une ambiance malsaine dans l’air

Publié le dimanche, 27 septembre 2020

Guerre froide déclarée ? Hier, dans la soirée, la compagnie aérienne malagasy a communiqué sur les réseaux sociaux que le vol MD 050 d’aujourd’hui est annulé. Et pour cause, « nous avons été informés par l’Aviation civile française que tous les vols d’Air Madagascar au départ d’Antananarivo ne pourront plus prendre de passagers jusqu’à nouvel ordre », a publié la Direction de la compagnie. Néanmoins, les vols de rapatriement pourront encore se faire, sauf qu’Air Madagascar devra faire des vols à vide à partir de cette semaine. Alors que la compagnie a annoncé deux jours auparavant l’augmentation de ses fréquences pour le mois prochain, à raison de quatre vols par semaine. Cette décision de l’Aviation civile française est donc un vrai coup de massue pour Air Madagascar, qui essaie aujourd’hui de retrouver un semblant d’équilibre après avoir subi les impacts de la crise économique générée par la propagation de la pandémie de coronavirus.  

Pourtant, de son côté, la compagnie aérienne française a annoncé la reprise de ses vols reliant Paris à Antananarivo. Air France a en effet programmé des vols spéciaux, dits « de rapatriement », s’étalant sur tout le mois d’octobre. Les vols au départ de Paris à destination d’Antananarivo se feront tous les vendredis, à partir de vendredi prochain, tandis que les vols retour seront programmés tous les dimanches. D’après les informations collectées, seuls les vols Paris-Antananarivo seraient encore en attente d’autorisation. Air France envisage même une reprise des vols réguliers, à raison de trois rotations par semaine à la fin du mois prochain. Dans tous les cas, cette situation a instauré une ambiance malsaine entre les deux compagnies, voire les deux pays. 

A travers les vols de rapatriement, l’Etat malagasy souhaite juste faciliter le retour au pays des ressortissants bloqués à l’étranger, tout en soutenant la compagnie aérienne nationale, surtout après près d’un semestre d’inactivité. Après avoir observé les vols entre les deux pays effectués par Air Madagascar, Air France entend ainsi, indirectement, reprendre sa part sur le marché. Pourtant, cette dernière a déjà assuré le rapatriement de plus de 8 000 personnes, et ce depuis la fermeture des frontières aériennes du pays, au mois de mars dernier. Contrairement à Air France, Air Madagascar n’a même pas encore dépassé la barre des 2 000 passagers depuis le début des vols de rapatriement. La comparaison ne peut donc pas se faire entre les deux compagnies. Rien qu’avec ces chiffres, aucune notion de réciprocité ne pourrait donc être évoquée. Tout reposera sur les autorisations délivrées à Air France. Affaire à suivre.  

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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