Pourtant, de son côté, la compagnie aérienne française a annoncé la reprise de ses vols reliant Paris à Antananarivo. Air France a en effet programmé des vols spéciaux, dits « de rapatriement », s’étalant sur tout le mois d’octobre. Les vols au départ de Paris à destination d’Antananarivo se feront tous les vendredis, à partir de vendredi prochain, tandis que les vols retour seront programmés tous les dimanches. D’après les informations collectées, seuls les vols Paris-Antananarivo seraient encore en attente d’autorisation. Air France envisage même une reprise des vols réguliers, à raison de trois rotations par semaine à la fin du mois prochain. Dans tous les cas, cette situation a instauré une ambiance malsaine entre les deux compagnies, voire les deux pays.
A travers les vols de rapatriement, l’Etat malagasy souhaite juste faciliter le retour au pays des ressortissants bloqués à l’étranger, tout en soutenant la compagnie aérienne nationale, surtout après près d’un semestre d’inactivité. Après avoir observé les vols entre les deux pays effectués par Air Madagascar, Air France entend ainsi, indirectement, reprendre sa part sur le marché. Pourtant, cette dernière a déjà assuré le rapatriement de plus de 8 000 personnes, et ce depuis la fermeture des frontières aériennes du pays, au mois de mars dernier. Contrairement à Air France, Air Madagascar n’a même pas encore dépassé la barre des 2 000 passagers depuis le début des vols de rapatriement. La comparaison ne peut donc pas se faire entre les deux compagnies. Rien qu’avec ces chiffres, aucune notion de réciprocité ne pourrait donc être évoquée. Tout reposera sur les autorisations délivrées à Air France. Affaire à suivre.
La Rédaction