Publié dans Economie

Coupures d’électricité incessantes - La JIRAMA s’explique !

Publié le mardi, 19 janvier 2021


« Tout est une question de sécurité ». Ce sont en ces mots que le directeur de l’exploitation des réseaux interconnectés de la Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA) a expliqué les coupures d’électricité incessantes subies par les usagers, plus particulièrement lors de gros orages, en cette saison. Dans la majorité des cas, les coupures ont surtout lieu en début de soirée. Elles sont de courte durée mais très répétitives, occasionnant un gêne au niveau des abonnés de la compagnie mais surtout une dégradation de leurs appareils électroménagers tels que les réfrigérateurs, les congélateurs ou encore les téléviseurs. Cependant, tout le monde ne possède pas les appareils protecteurs adéquats pour prévenir cette dégradation. Au final, ce sont les plaintes qui se multiplient sur les réseaux sociaux. Toutefois, il faut savoir que ces coupures de courant sont nécessaires pour préserver les matériels de la JIRAMA ainsi que ceux de ses clients. « Prenons l’exemple d’une maison, quand il y a un court-circuit ou quand elle est frappée par la foudre, le disjoncteur se déclenche de suite. Ce déclenchement a surtout pour objectif de protéger les appareils et les personnes occupant la maison. Le concept est exactement le même pour la centrale hydroélectrique d’Andekaleka. Quand il y a des averses dans la zone où se localise la centrale, la foudre pourrait causer beaucoup de dégâts sur les infrastructures, d’où la nécessité d’un déclenchement général ou partiel au niveau de la centrale. A noter que la foudre peut entraîner l’explosion d’un des transformateurs, menant à un gap au niveau de la production. Par conséquent, nous n’aurons plus de coupures intermittentes mais des délestages car la production ne suffit pas à répondre aux besoins des usagers. Cependant, le fait de commander de nouveaux matériels particulièrement en cette période pourrait prendre plusieurs mois », détaille Haja Raoeliarivony, directeur de l’exploitation des réseaux interconnectés de la JIRAMA.
Dorénavant, un système de sécurité est effectivement déjà en place. Des câbles de garde servent de paratonnerre. Ces câbles permettent d’éviter que la foudre ne détériore les matériels électriques. « Mais dans certains cas, la foudre est trop puissante et ces câbles ne réussissent pas à la contenir. Les coupures de courant sont ainsi inévitables dans ce genre de situation », renchérit le responsable. 
Solution
Ces explications sont aujourd’hui loin de convaincre les clients de la compagnie d’eau et d’électricité. Pour eux, l’acte compte plus que la parole. Jusque-là, la seule solution pour mettre fin à ces coupures incessantes reste l’augmentation de la production d’électricité. Comme cela, si la centrale d’Andekaleka est hors-service pour cause de mauvais temps, une autre centrale prendra la relève. Ainsi, les usagers n’auront plus de soucis à se faire. Mais au rythme où va la mise en œuvre des deux barrages hydroélectriques Volobe et Sahofika, cette augmentation de la production prendra un peu plus de temps. En attendant, d’après les responsables au niveau de l’entreprise, des solutions en parallèle sont en cours de développement. 
Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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