Publié dans Economie

IRSA - Des salariés induits en erreur

Publié le lundi, 08 février 2021

Entre 15 000 à 30 000 ariary. C’est la diminution du montant de l’Impôt sur les revenus salariaux et assimilés (IRSA) grâce à la nouvelle disposition en vigueur dans la loi de Finances initiales (LFI) 2021. Pourtant, certains salariés sont induits en erreur à cause de l’ignorance du nouveau mode de calcul. 

Pour rappel, un taux de 20 % s’appliquait auparavant à tous les employés touchant plus de 350 000 ariary. Désormais, ce taux devient progressif. Ceux qui perçoivent moins de 350 000 ariary restent exonérés de l’IRSA. Par ailleurs, ceux dont la tranche de revenu est comprise entre 350 001 et 400 000 ariary versent 5 % de leur salaire net, 10 % pour ceux qui perçoivent entre 400 001 et 500 000 ariary et 15 % pour ceux qui touchent entre 500 001 et 600 000 ariary. Le montant à payer reste le même pour la tranche supérieure à 600 000 ariary c’est-à-dire que le taux de 20 % est maintenu. Contrairement au Conseil des ministres, la LFI stipule que les salariés paient quand même le minimum de perception de 2 000 ariary même s’ils gagnent moins de 350 000 ariary.

Calcul 

Début de la tranche

Fin de la tranche 

Taux (%)

IRSA (ariary)

 

350 000

0

0

350 001

400 000

5

2 500

400 001

500 000

10

10 000

500 001

600 000

15

15 000

600 001

 

20

 

 

Avant de calculer l’IRSA, il faut avant tout enlever du salaire brut la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS), l’Organisation sanitaire tananarivienne inter-entreprises (OSTIE), les accessoires imposables comme les primes, indemnités, les avantages - entre autres carburant, crédit de communication, logement ainsi que les déductions. On obtient ainsi le revenu imposable.

C’est à partir du revenu imposable que l’on calcule l’IRSA. Dans la nouvelle disposition, l’IRSA par tranches s’applique au fur et à mesure et non plus un taux unique de 20 %.

Il faut tout simplement faire la différence du revenu imposable avec le début de la tranche puisque celle-ci représente la base imposable. Le résultat obtenu sera multiplié par le taux. On connait ainsi l’IRSA à payer. 

Simulation

Prenons le cas d’une personne gagnant 494 900 ariary de revenu imposable pour le nouveau mode de calcul. Ce dernier appartient à la fois à la deuxième tranche 350 001 à 400 000 ariary et la troisième 400 001 à 500 000 ariary. La première tranche n’est pas prise en compte vu que l’IRSA à payer est égal à zéro.

Selon les formules, le salarié paie l’IRSA calculé par chaque tranche. Il paie d’abord 2 500 ariary et l’IRSA calculé de la deuxième tranche. 

Début de la tranche(A)

Fin de la tranche (B)

A-B

Taux (%)

IRSA (ariary)

0

350 000

 

0

0

350 001

400 000

50 000 

5

2 500

400 001

494 900

94 899

10

9 489,9

Total 

 

 

 

11 989 

 

L’IRSA à payer s’éleve alors à 11 989 ariary dans la nouvelle disposition.

Pour l’ancien, IRSA= (494 900- 350 000) x 20 %= 28 980 ariary. 

La différence entre l’ancien et le nouveau mode de calcul est de l’ordre de 16 991 ariary. Il est ainsi évident que le pouvoir d’achat augmente. 

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Paradigme spécial !
    Les Partenaires techniques et financiers (PTF), délégation de l’Union européenne, France, Royaume Uni, Allemagne, Japon, Corée du Sud, Etats-Unis, Canada englobés dans ce qu’on appelle la Communauté internationale s’interrogent pourquoi la Grande île ne parvient-elle pas à se décoller ! Ils ont adressé à l’intention des dirigeants du pays, des leaders politiques, des intellectuels, de la presse, de l’opinion publique en général, une étrange sinon inédite lettre leur posant la question : « pourquoi Madagascar se trouve-t-il dans de telle situation ? ». Une situation de misère intenable alors que le pays dispose des atouts divers et multiples que certains n’en peuvent pas se permettre d’avoir entre les mains ! En fait, il s’agit concrètement d’une interpellation directe de la Communauté internationale à l’encontre des dirigeants et des responsables à tous les niveaux du pays. Une mise en réflexion de chacun sur la gravité de la situation dans laquelle les…

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