« Cette base de données sera un atout dans le développement du secteur de l’artisanat. C’est en effet un pas vers la digitalisation de la gestion du secteur. Nous savons désormais le profil socio-économique de chaque artisan. Cela va nous permettre de mieux adapter les appuis à fournir aux opérateurs tels que les formations, les financements ou encore les marchés » soutient Lantosoa Rakotomalala, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, hier, à la direction générale de l’artisanat, aux 67 hectares, lors de la présentation officielle des résultats du recensement. Cette identification du profil de chaque artisan contribuera également à la formalisation du secteur. «Ces artisans recensés ne travaillent pas tous dans le milieu formel. Toutefois, nous connaissons désormais tous les acteurs informels, nous avons leurs coordonnées détaillées. Nous veillerons alors à les formaliser dans les mois à venir», rajoute cette responsable.
En tout cas, ces chiffres sont loin de correspondre aux estimations de près de deux millions du ministère. « Il faut retenir que ces artisans recensés sont seulement les opérateurs qui vivent exclusivement de l’artisanat. C’est leur activité principale. Pour les autres, l’artisanat reste une activité supplémentaire. C’est pourquoi ils n’ont pas été comptabilisés», précise Isaora Zefania Romolahy, directeur général de l’INSTAT. Une enquête supplémentaire sera bientôt réalisée afin de mesurer l’impact du métier d’artisan sur l’économie du pays.
Rova Randria