Publié dans Economie

Recensement des artisans à Madagascar - Vers la formalisation de tous les acteurs

Publié le jeudi, 18 février 2021

482 929. Tel est aujourd’hui le nombre total d’individus exerçant l’artisanat comme activité principale. Ces personnes se répartissent notamment dans les 22 Régions du pays, mais la majorité partie se localise dans les Régions d’Analamanga, de Vakinankaratra mais aussi de Haute Matsiatra et d’Atsinanana. Ces chiffres sont les résultats du recensement général des artisans réalisé par l’Institut national de la statistique (INSTAT) dans le cadre du troisième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-3).

« Cette base de données sera un atout dans le développement du secteur de l’artisanat. C’est en effet un pas vers la digitalisation de la gestion du secteur. Nous savons désormais le profil socio-économique de chaque artisan. Cela va nous permettre de mieux adapter les appuis à fournir aux opérateurs tels que les formations, les financements ou encore les marchés » soutient Lantosoa Rakotomalala, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, hier, à la direction générale de l’artisanat, aux 67 hectares, lors de la présentation officielle des résultats du recensement. Cette identification du profil de chaque artisan contribuera également à la formalisation du secteur. «Ces artisans recensés ne travaillent pas tous dans le milieu formel. Toutefois, nous connaissons désormais tous les acteurs informels, nous avons leurs coordonnées détaillées. Nous veillerons alors à les formaliser dans les mois à venir», rajoute cette responsable.

En tout cas, ces chiffres sont loin de correspondre aux estimations de près de deux millions du ministère. « Il faut retenir que ces artisans recensés sont seulement les opérateurs qui vivent exclusivement de l’artisanat. C’est leur activité principale. Pour les autres, l’artisanat reste une activité supplémentaire. C’est pourquoi ils n’ont pas été comptabilisés», précise Isaora Zefania Romolahy, directeur général de l’INSTAT.  Une enquête supplémentaire sera bientôt réalisée afin de mesurer l’impact du métier d’artisan sur l’économie du pays.

Rova Randria 

Fil infos

  • Malagasy aux Seychelles - Camille Vital appelle à l’unité de la diaspora
  • Ambohimalaza - Les analyses en France confirment l’empoisonnement
  • Déstabilisation à la JIRAMA - Une minorité tire les ficelles 
  • Service foncier - L’obtention du certificat de situation juridique presque instantanée
  • Huile impropre à la consommation - La traçabilité de "Roots" confirmée
  • Actu-brèves
  • Conseil des ministres décentralisé - Cap sur l’île Sainte-Marie
  • Stade Barea - Homologation, aux calendes grecques
  • ACTU-BREVES
  • Coliseum de Fianarantsoa - Un projet présidentiel devenu réalité  
Pub droite 1

Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

A bout portant

AutoDiff