Publié dans Economie

Non-paiement des redevances par Ravinala Airports - Dix aéroports risquent la fermeture

Publié le vendredi, 19 février 2021

La société Aéroports de Madagascar (ADEMA) dans le rouge. L’ADEMA a présenté des résultats financiers négatifs pour l’année 2020.

Pour cause, elle n’a pas perçu les redevances de concession d’une valeur fixe de 3 millions d’euros, soit près de 12 milliards d’ariary, par an de Ravinala Airports, le gestionnaire des aéroports d’Ivato et de Nosy Be. « Ces redevances sont comme un loyer que Ravinala Airports doit nous payer pour supplanter le manque à gagner de la compagnie. Elles font partie des accords convenus entre la concession et l’Etat malagasy d’antan. Les aéroports d’Ivato et de Nosy Be représentent en effet 90% du chiffre d’affaires de l’ADEMA, les autres aéroports ne sont pas vraiment rentables. Avant 2015, la date de signature de l’accord, le CA d’ADEMA se chiffrait autour de 27 milliards d’ariary, désormais elle ne tourne plus qu’autour de 2,7 milliards d’ariary, une somme loin de suffire pour assurer l’exploitation des principaux aéroports gérés par l’entreprise, d’où l’intérêt de ces redevances », explique Jean Germain Andrianiaina, le nouveau directeur général des Aéroports de Madagascar, en son siège à Ivato, durant la passation de service avec le DG sortant, Herison Andriamihafy. 

Malheureusement, ces redevances n’ont pas été payées pour l’année dernière, c’est pourquoi, l’ADEMA rencontre actuellement de grandes difficultés. « Les dix principaux aéroports sous la gestion de l’ADEMA risquent de fermer définitivement ses portes si la situation persiste. Il faut savoir que 70% de notre budget de fonctionnement reposent sur ces redevances. L’ADEMA ne peut alors pas assurer l’exploitation de ces infrastructures en bonne et due forme », rajoute ce premier responsable des Aéroports de Madagascar. Les aéroports concernés sont notamment celui d’Antsiranana, de Toamasina, de Fianarantsoa, de Mahajanga, de Sainte-Marie, de Morondava, de Toamasina, de Taolagnaro mais aussi de Sambava et de Mananjary. 

Pour solutionner ce problème, l’ADEMA demande ainsi l’intervention de l’Etat pour trouver un consensus avec Ravinala Airports. « Nous ne réclamons pas la somme en entier. Nous savons que vu la situation actuelle avec la réduction drastique du trafic aérien, la concession rencontre également des difficultés. Mais les discussions devraient être ouvertes pour trouver une solution ensemble comme la mise en place d’un calendrier de paiement par exemple. Nous sommes ouvertes à toute suggestion », maintient Jean Germain Andrianiaina. 

Effectivement, pour pouvoir se redresser, le recouvrement des dettes et la réduction des dépenses font partie des priorités de l’ADEMA. En dehors de Ravinala Airports, plusieurs partenaires, ceux qui ont signé une convention commerciale avec l’ADEMA, lui doivent encore plusieurs milliards d’ariary. Les responsables des Aéroports de Madagascar feront en sorte alors de trouver des contreparties pour atteindre ces deux objectifs. 

Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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