Publié dans Economie

Filière vanille - Une légère hausse des exportations

Publié le jeudi, 25 février 2021


Un regain d’espoir pour les acteurs mais surtout pour l’économie du pays en ces temps de crise. Lors de la dernière campagne d’exportation, les opérateurs ont eu du mal à écouler leurs produits, en raison de la pandémie de coronavirus. Mais pour cette campagne, la tendance s’est légèrement inversée. « Effectivement, les exportations de vanille ont partiellement haussé, et ce malgré la baisse continue de la demande au niveau mondial. Cette tendance baissière se remarque surtout en Asie et en Europe. Pour les Etats-Unis, cette baisse reste raisonnable. Depuis le début de la campagne, dans tout Madagascar, nous avons réussi à exporter près de 1 000 tonnes de vanille préparée. Des chiffres nettement meilleurs en comparaison avec ceux des années précédentes. Toutefois, la campagne n’est pas encore terminée. Nous restons déterminés, sachant que nous avons encore entre 800 à 1 000 tonnes de produits à écouler. La production a également été fructueuse cette année», a soutenu Serge Rajaobelina, président du Conseil d’administration de Sahanala, avant-hier, en marge d’une signature de convention de partenariat pour la formalisation de ses planteurs partenaires, au Louvre Antaninarenina. La campagne d’exportation a notamment débuté le 15 septembre 2020, pour se clôturer à la fin du mois de mai prochain. Ces 1000 tonnes ont alors été écoulées en cinq mois.
Cependant, cette situation reste assez contradictoire. Comment les exportations auraient pu augmenter alors que les besoins sur le marché ont diminué ? « La fermeture des restaurants et des industries expliquent la baisse de la demande au niveau mondial. Mais cela est pallié par la volonté de consommateurs à cuisiner de bonnes pâtisseries chez eux, générant ainsi une hausse de la consommation de vanille naturelle », explique ce responsable. Il faut croire donc que le confinement a eu des impacts positifs indirects sur la filière. Cette envie de cuisiner est effectivement née durant le confinement.
Pour continuer dans cette lancée positive, Serge Rajaobelina propose ainsi de miser fort sur le marketing. « Aux Etats-Unis, beaucoup de procès ont été entamés parce que les industriels n’utilisent pas de la vanille naturelle, contrairement à ceux qu’ils mentionnent sur leurs emballages. Ces procès témoignent ainsi de la volonté du consommateur final de consommer de la vanille naturelle. Nous devons alors en profiter pour faire la promotion de notre produit de qualité. La vanille de Madagascar reste encore à ce jour la meilleure dans le monde », soutient-il. Pour lui, l’idéal est de redorer l’image de la vanille malagasy auprès des consommateurs afin de favoriser l’augmentation de la demande. Cette hausse permettra alors aux opérateurs d’écouler leurs produits et de rééquilibrer ainsi le marché.
Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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