Rien n’est encore définitif. « Le plan de redressement d’Air Madagascar devrait être présenté au Gouvernement et ainsi qu’au Président de la République vers la fin du mois de mars, si tout se déroule comme prévu » a énoncé Joël Randriamandranto, ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, hier, à Ivato en marge de la célébration du 30ème anniversaire des Aéroports de Madagascar (ADEMA). Selon ce responsable, le business plan de la compagnie aérienne malagasy doit obtenir l’aval du Gouvernement et du Chef d’Etat avant d’être divulgué officiellement. Ce sera alors le troisième report de la présentation de ce plan de redressement. Au départ, il aurait dû être finalisé à la fin du mois de septembre 2020. Mais il n’en est rien. Ensuite, en mi-novembre 2020, le président du conseil d’administration de la compagnie, Mamy Rakotondrainibe, a annoncé qu’ « un calendrier a déjà été établi et que le plan sera finalisé à la fin du mois de novembre, au plus tard au début du mois de décembre». Cependant, nous sommes déjà au mois de février, et aucune trace de cette présentation.
D’autre part, le ministre a laissé entendre que le plan de redressement n’est pas encore totalement finalisé. « Le modèle économique est déjà tout trouvé. C’est le regroupement de tous les détails autour qui prend du temps. Chaque point doit être isolé et travaillé un par un » soutient-il. En tout cas, ce report successif démontre à quel point l’élaboration d’une stratégie pour sortir Air Madagascar de sa zone de turbulence n’est pas chose facile, comme l’a mentionné le ministre maintes fois auparavant. «Elaborer un business plan est plus difficile qu’il n’y paraît. Nous avons même dû demander l’assistance d’experts internationaux dans le domaine de l’aviation afin d’élaborer un plan de redressement réellement viable, crédible mais plus particulièrement réalisable. Nous n’avons plus droit à l’erreur. Ceci représente le plan de redressement de la dernière chance, donc il vaut mieux avoir du retard que tout faire à la va-vite, et au final faire n’importe quoi ».
Il reste à savoir si ce délai sera enfin respecté, sachant que les concepteurs du plan de redressement ont six mois supplémentaires et l’appui d’experts internationaux pour le peaufiner.
Rova Randria