C’est le cas de la Première agence de microfinance (PAMF). Elle utilise un « chatbot » sur Messenger pour recevoir les demandes de crédit et les demandes d’ouverture d’un compte « épargne » de leurs clients. « Nous avons capitalisé les opportunités offertes par l’ère du numérique. Ce "chatbot" est une innovation dans notre secteur d’activité. Les gens ne sont pas obligés de télécharger une application mais accèdent directement aux services par le biais de Facebook Messenger. Nous avons ainsi mobilisé l’intelligence artificielle à travers des réponses instantanées et adaptées aux besoins de chaque client. Pour le crédit, ce dernier choisit lui-même le montant à contracter et les modalités de remboursement. Les informations reçues seront par la suite traitées en 48 heures. Il faut tout de même finaliser les démarches sur papier auprès des agences », explique Santatra Andriamparany, directeur du service financier auprès de l’établissement, vendredi dernier à Antsahavola.
Selon toujours les responsables auprès de cette agence de microfinance, les demandes de crédits ont cru de 20 % suite à la pandémie de coronavirus. Les contractants sont dans la majorité des cas des petites et moyennes entreprises (PME). « Presque tous les secteurs ont été touchés par la crise sanitaire. Cependant, les PME ont le plus rencontré des problèmes de trésorerie. Il a même fallu assouplir le montant et le délai de remboursement des clients en raison de cette crise. Lors du retour à la normale des activités, les PME avaient un besoin immédiat de liquidité pour leur reprise. Elles constituent la majorité de nos clients. Les ménages, de leur côté, s’orientent plutôt vers les prêts à la consommation. Une nette augmentation des demandes de crédit a été constatée depuis le début de l’année », rapporte Haja Andriamanana, manager auprès de la PAMF.
Solange Heriniaina