La société Rio Tinto a fait savoir, hier, le rapport de février 2021 sur les indicateurs de qualité des eaux réglementées ainsi que les données supplémentaires sur la surveillance des eaux de surface par le projet QIT Madagascar Minerals (QMM). Le rapport est le résultat d’une étude menée sur une période allant de 2015 à 2020. Des anomalies ont été observées. « Pour les valeurs du cadmium allant de 2015 à 2020 aux points de rejet de QMM, les résultats montrent que des dépassements de la limite autorisée de rejet de cadmium de 0,02 mg par litre se sont produits pendant cette période. Les valeurs les plus élevées observées ont été de 0,035 mg par litre le 27 août 2018 et de 0,056 mg par litre le 8 juillet 2019. La rivière Mandromondromotra a été le principal point de rejet depuis la délivrance du permis. Au début de l’utilisation de ce point de déversement, les marécages ont été en mesure de filtrer entièrement l’eau déversée. Mais au fil du temps, leur efficacité a diminué et des dépassements par rapport à la norme en vigueur se sont produits », note le document. Pour rappel, l’année dernière, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a déjà appelé à l’ordre cette entreprise concernant la pollution de l’eau.
Mesures
Afin de remédier à cette situation, une équipe de professionnels issus de différents sites de Rio Tinto se penche sur l’approche de gestion actuelle des eaux et étudie les dépassements antérieurs afin d’optimiser leur utilisation et de réduire au minimum les rejets de métaux dans celles-ci. QMM est également en train d’améliorer la capacité du laboratoire de ses installations grâce à l’acquisition de nouveaux équipements, l’élaboration de nouvelles procédures, la formation du personnel et l’embauche de ressources supplémentaires. La société a récemment demandé une autorisation de rejet pour un nouveau point pour permettre l’utilisation d’une nouvelle zone de filtration. « Nous reconnaissons l’importance de cette précieuse ressource partagée qu’est l’eau pour nos communautés, la faune et l’environnement. Ainsi, nous sommes engagés à respecter les meilleures pratiques mondiales ainsi que toute la réglementation environnementale de Madagascar », déclare Ny Fanja Rakotomalala, président de QMM.
Solange Heriniaina