Sur celui régional, le Boeing 737-800 a relié la Grande île aux îles sœurs comme La Réunion, Maurice, Dzaoudzi, Moroni sans oublier Johannesburg. Côté technique, l’avion peut transporter 164 passagers avec une distance maximale de 5300 km. Son coût moyen d’exploitation s’élève à 9000 dollars par heure de vol. Les membres du Conseil d’administration d’Air Madagascar de l’époque ont été séduits par sa faible consommation en kérosène. En plus, en 2015, l’appareil faisait partie des dernières générations de Boeing 737.
D’après une source proche de l’entreprise, Air Madagascar n’a pas renouvelé le contrat vu la situation dans laquelle elle se trouve. « La restitution du Boeing à son propriétaire figure dans le contrat en cas de résiliation. Il y aura sûrement un appareil de remplacement mais il faut attendre le nouveau business plan qui est actuellement en cours d’élaboration. La crise sanitaire n’est pas également propice pour l’investissement », explique-t-elle. Rappelons que la compagnie attend en ce moment la nomination d’un nouveau directeur général pour la remettre sur les rails. Le divorce avec Air Austral étant acté, Air Madagascar recherche un nouveau partenaire stratégique avec qui elle pourrait s’envoler pour l’avenir.
Malgré le départ du Boeing, la compagnie possède encore deux Airbus A340. Ces derniers assurent les vols long-courriers vers l’Asie et l’Europe. La filiale d’Air Madagascar « Tsaradia », quant à elle, utilise cinq ATR pour desservir douze destinations à Madagascar.
Recueillis par Solange Heriniaina