Publié dans Economie

Crise sanitaire - Les lémuriens menacés d’extinction

Publié le mardi, 27 avril 2021

Appauvries, les communautés vont dépendre davantage des ressources naturelles pour assurer leur sécurité alimentaire. La conservation des espèces et la protection de la biodiversité ne sont pas épargnées des conséquences négatives de la pandémie de coronavirus. Outre les problèmes liés à l’économie et le social, la situation des lémuriens n’a jamais été abordée. Alors que ces espèces endémiques se trouvent dans une situation de plus en plus critique à cause de la perte de leur habitat naturel et le braconnage.

 

Pour rappel, une mise à jour de la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) révèle que près d'un tiers, soit 31 % des espèces de lémuriens de Madagascar sont aujourd'hui menacées d'extinction. Ainsi, treize espèces ont été poussées vers des catégories de menace plus élevées en raison de l’intensification des pressions humaines. 

Il y a à peine deux semaines, le ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) Raharinirina Vahinala Baomiavotse a lancé l’alerte sur le début des points de feu à Tampoketsa en plein mois d’avril, alors que cela n’est jamais arrivé auparavant. L’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID Madagascar) prévoit également le risque de disparition totale de la réserve de Menabe Antimena, abritant l’Allée des baobabs et plusieurs espèces animales. Des Organisations non gouvernementales (ONG) de la conservation et des gestionnaires des aires protégées ont aussi témoigné sur une reconversion de la population dans le charbonnage durant la crise sanitaire. Cependant, ces gens ne peuvent plus faire grand-chose car leurs moyens financiers se sont réduits considérablement.

Notre pays dispose en ce moment 144 aires protégées dont 46 d’entre elles sont sous la gestion de Madagascar National Parks, 92 autres sont gérées par des Organisations non gouvernementales et 15 autres sont sous la supervision du MEDD. Celles-ci bénéficient du financement de la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar (FAPBM). Cependant, à cause de l’impact de la Covid-19 sur l’économie internationale, ce financement placé dans le marché financier mondial a diminué. Cela contraint les gestionnaires à réduire au minimum toutes leurs activités.

La biodiversité s’appuie actuellement sur le tourisme local pour reprendre vie. Le ministère de tutelle, de son côté, prône actuellement la « tolérance zéro » face à la destruction de la forêt. L’institution implique aussi les communautés vivant à proximité des aires protégées dans leur gestion.

Recueillis par Solange Heriniaina

Fil infos

  • Groupe Sodiat - Des comptes réduits à zéro
  • Déplacement du PRRM à Dubaï - Une visite « stratégique », selon le Gouvernement
  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Incertain !
    Un lendemain incertain. Les couacs et le cafouillage ayant terni la séance inaugurale de la Concertation nationale ce mercredi 10 décembre laissent planer le doute sur la réussite, en final, de la Concertation nationale. Le premier pas compte beaucoup sur l’avenir d’une quelconque entreprise et d’une importance cruciale. Un premier pas réussi présage un dernier pas de gagner, un avenir de bon augure. Listing des invités mal conçus ! Des cartes des invités truffées de fautes d’orthographes etc. Des absences trop remarquées ! Une crédibilité des principaux organisateurs remise en cause!, etc. Bref, une cérémonie mal organisée. Plus d’un, observateurs ou simples citoyens profanes dans les analyses ou observations, paraissent constater le manque de sérieux de la préparation de cette Consultation nationale par le biais duquel la Nation toute entière espère en découdre vivement avec ce « cercle vicieux » qui résonne comme une malédiction. Forcément, le doute plane !…

A bout portant

AutoDiff