Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Lucien Ranarivelo, accompagné de l’Ambassadeur de Chine, Xiaomei Guo, et du représentant résident de la FAO, Mbuli Charles Boliko, ont bien pu le constater, vendredi dernier, lors d’une descente sur l’un des sites d’intervention du projet, situé à Andranovaky, Mahitsy. En effet, c’est actuellement la période de récolte du riz hybride pour la campagne de 2020/2021. « Les rendements sont à la hauteur des attentes. En effet, le riz hybride est une variété à fort rendement et possède une grande résistance aux aléas climatiques, notamment à la sécheresse. Ce rendement se chiffre aujourd’hui aux alentours de 11 tonnes/hectares. Il est évident donc que cette technologie est la solution pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et rizicole. Une solution adaptée au changement climatique subi par le pays », se réjouit le N° 1 du ministère de l’Agriculture pour l’occasion. Ce résultat confirme que le riz hybride s’est parfaitement adapté aux conditions locales, après les expériences menées durant les deux dernières campagnes rizicoles prises en charge par le projet. De ce fait, il ne reste plus qu’à le diffuser dans les différentes zones productrices du pays pour qu’il contribue à l’amélioration de la production rizicole du pays.
Pour cette campagne, 20 000 riziculteurs ont été formés par l’équipe du projet en collaboration avec la Direction régionale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche de chaque Région. Environ 12 000 hectares de rizières ont ainsi été cultivées avec des semences hybrides. Une production de plus de 132 000 tonnes de riz est déjà attendue pour cette campagne, qu’il y ait ou non des pluies suffisantes. Lancé en octobre 2019, ce projet intervient dans trois Régions du pays, à savoir Analamanga, Alaotra-Mangoro et DIANA. Les actions se focalisent sur trois domaines clés, notamment la riziculture, l’élevage caprin et ovin amélioré ainsi que l’amélioration de l’agribusiness. Pour la partie rizicole, en plus de la promotion du riz hybride, il reste encore celle de la production locale de la semence. C’est pourquoi le ministère prévoit prochainement une production de semence de riz hybride sur une surface de plus de 2 000 hectares.
Rova Randria