Publié dans Economie

INSTAT - La création d’entreprises en baisse de 12,7 %

Publié le lundi, 17 mai 2021


Non propice aux investissements. La deuxième vague de la pandémie de coronavirus augmente les risques d’échec en matière de création d’entreprises formelles à Madagascar. Selon le tableau de bord économique du mois d’avril réalisé par l’Institut national de la statistique (INSTAT), l’effectif des établissements nouvellement créés a diminué durant le premier trimestre de cette année par rapport à la même période de l’année dernière. Pour l’ensemble des trois secteurs d’activité, ce chiffre est passé de 6 839 entreprises, de janvier à mars 2020, à seulement 5 972 cette année, soit une baisse de l’ordre de 12,7 %. Le secteur primaire, c’est-à-dire le domaine des activités productrices de matières non transformées comme l’agriculture, la pêche et le secteur minier a accusé une diminution considérable de 58,9 %. Le secteur tertiaire recouvrant le domaine des services, pour ne citer que le commerce et les transports, enregistre une réduction de 13,6 %. Par ailleurs, les opérateurs sont beaucoup plus enclins à mener des activités dans le secteur industriel. Toutefois, le chiffre est positif. Une hausse de 53 % a été constatée, allant de 300 à 469.
Digitalisation
Pour inciter davantage les opérateurs à formaliser leurs activités, l’agence nationale de la promotion des investissements (EDBM), appuyée par la délégation de l’Union européenne à Madagascar, met actuellement en œuvre le Projet de réformes liées au climat des investissements (PRECI). Ce dernier sera exécuté pendant trois ans et porte essentiellement sur la digitalisation. En effet, l’accès en ligne au guichet unique d’EDBM constitue une étape importante dans le cadre du renforcement de l’attractivité de Madagascar vis-à-vis des investissements privés, qu’ils soient nationaux ou internationaux. Les procédures administratives liées à la vie des entreprises comme la création, les visas et le permis de construire sont en phase de dématérialisation.

Croissance attendue

D’après les prévisions de la « Banky Foiben’i Madagasikara » (BFM), la croissance économique de la Grande île sera de 3,2 %, après un repli de 4,2 % en 2020. Elle serait essentiellement tirée par le secteur secondaire à hauteur de 4,9 %, contre -16,0 % en 2020 dont 8 % dans les industries minières et 5 % dans la branche des énergies. Pour le secteur tertiaire, la croissance est de l’ordre de 2,8 % contre -1,1 % en 2020. Pour le secteur primaire, une croissance de la production agricole de 2,6 % est espérée cette année, contre 2,0 % en 2020. Jusqu’à présent, la dynamique de l’activité productive montre des signes d’essoufflement. De surcroît, les indispensables mesures pour contenir la propagation du virus risquent de constituer de sérieuses entraves.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Conscience éthique
    Perle rare. Trésor caché. L’homme est toujours à la recherche d’objet rare, invisible ou caché. Seuls les fortunés de ce monde sont capables, quel que soit le coût, de s’acquérir de ces objets d’art ou de culture rares voire rarissimes. La droiture, la probité, l’intégrité et l’honnêteté font partie de ces « objets rares » que l’homme cherche désespérément à acquérir. Madagasikara figure parmi nombre de pays qui ambitionnent formellement à dompter la corruption en particulier, et l’impunité en général. A ce titre, le pays dispose d’un ensemble de dispositifs de lois soutenus par une armada d’entités de lutte, allant du Comité de la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Parquet Anti-corruption (PAC) en passant par le « Sampan-draharaha malagasy miady amin’ny famotsiam-bola » (SAMIFIN) à l’Agence de recouvrement des Avoirs illicites (ARAI), etc. Le tout sous la bannière d’une Nouvelle stratégie de lutte contre la corruption…

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